Des investissements pour les énergies renouvelables et pour un supercalculateur « MeluXina-AI »

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Publizéiert le 12.06.2025 à 14h17 Update le 12.06.2025 à 14h18

Un montant maximal de 265 millions d’euros est prévu par le projet de loi 8496 afin de participer à la production d’énergies renouvelables par des centrales situées dans d’autres pays de l’UE. Le projet de loi 8158 prévoit quant à lui le cofinancement luxembourgeois et européen d’un superordinateur destiné au développement de l’intelligence artificielle (IA) pour lequel l’investissement du Luxembourg doit s’élever à 60 millions d’euros.

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Une « instrument indispensable pour le développement de la coopération européenne en matière d’énergies renouvelables » vu « le potentiel national limité ». C’est ainsi que les auteurs du projet de loi 8496 expliquent l’enjeu du texte présenté ce jeudi 12 juin en Commission de l’Économie. Concrètement, il s’agit de participer à la construction et à l’exploitation de centrales produisant des énergies renouvelables en finançant des infrastructures qui se situent à l’étranger. L’énergie produite peut ensuite être comptabilisée dans les statistiques nationales. 


Il s’inscrit dans le mécanisme de financement des énergies renouvelables de l’Union européenne (REFM) pour la période 2025 – 2028. Les dépenses, réparties sur plusieurs projets, pourront atteindre un montant maximum de 265 millions d’euros. Elles seront prises en charge par le Fonds climat et énergie. 


Guy Arendt (DP) a été désigné rapporteur du projet de loi 8496. La Présidente de la Commission de l’Économie Carole Hartmann a affirmé espérer un débat et un vote à la Chambre des Députés avant les vacances d’été. 


60 millions d'euros pour un supercalculateur « MeluXina-AI » et une « AI Factory »


Second texte présenté à l’occasion de la réunion, le projet de loi 8518 prévoit que le Luxembourg assume 60 millions d’euros sur un budget total de 126 millions d’euros (cofinancement européen) pour développer les capacités du Luxembourg en matière d’intelligence artificielle. Ces capacités doivent permettre de développer un « écosystème IA » national et être notamment mises à disposition pour soutenir les entreprises et la recherche dans le domaine de l’IA. Il est prévu de mettre en place un guichet unique dans le cadre de l’« AI Factory » afin de servir les utilisateurs publics comme privés.


Les députés se sont intéressés à la question de l’achat et du type de puces électroniques nécessaires à l’opération du supercalculateur, soulignant que certaines grandes entreprises opérant dans l’IA se dotent de composants « sur mesure » alors qu’il est prévu ici d’acheter des composants plus polyvalents. Les parlementaires ont également interrogé les équipes du Ministère de l’Économie au sujet des capacités électriques nécessaires au fonctionnement des infrastructures envisagées, ainsi qu’au sujet des retombées économiques pour le Luxembourg et de la gouvernance du projet. 


André Bauler (DP) a été désigné rapporteur su projet de loi 8518. L’objectif est ici également un débat et un vote à la Chambre des Députés avant les vacances d’été.