Des changements en vue pour le regroupement familial

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Publizéiert le 24.09.2025 à 16h26 Update le 24.09.2025 à 17h08

Le Ministre de l'Intérieur Léon Gloden a présenté ce mercredi 24 septembre 2025 les grandes lignes du projet de loi 8586 visant à durcir les conditions de regroupement familial pour les bénéficiaires de protection internationale (BPI).

D’emblée, Léon Gloden a souligné que ces dernières années, le Luxembourg a connu une forte arrivée de personnes rejoignant un proche déjà bénéficiaire de protection internationale. Ces nouveaux arrivants introduisent ensuite leur propre demande d’asile, ce qui exerce une pression importante sur les structures d’accueil de l’Office national de l’accueil (ONA). Actuellement, les BPI peuvent demander un regroupement familial incluant, en plus du conjoint et des enfants mineurs, les parents (ascendants directs au premier degré). Le projet prévoit de restreindre cette possibilité : à l’avenir, le regroupement familial serait limité à la famille nucléaire, c’est-à-dire le conjoint et les enfants de moins de 18 ans.

 

Les autres membres de la famille (par exemple les parents) pourront toujours déposer une demande, mais uniquement si le BPI concerné peut prouver qu’il dispose d’un logement adapté, et de ressources financières suffisantes, conformément aux critères légaux, a précisé Léon Gloden aux membres de la commission parlementaire. 

 

Lors des échanges en Commission des Affaires intérieures, un député de l’opposition a soulevé la question de cas particulièrement sensibles, comme celui d’un enfant majeur restant dépendant de ses parents par exemple à cause d’une maladie. Selon ce député, les « zones grises » de la législation actuelle permettent de traiter ces situations exceptionnelles. Sur ce point, le Ministre Gloden a assuré que des considérations humaines seraient prises en compte dans de tels cas. 

 

La fin du « Golden Visa » 

Le projet de loi analysé en commission parlementaire prévoit encore deux modifications : 

  • la suppression du titre de séjour pour investisseurs (« Golden Visa ») qui n'a pas produit les effets escomptés. Depuis sa création en 2017, seuls neuf ressortissants de pays tiers ont obtenu ce type de titre. À l’avenir, les investisseurs pourront solliciter un titre de séjour en tant que travailleurs indépendants.
  • des modifications dans la délivrance des titres de séjour et des permis de travail pour les ressortissants de pays tiers.

Retrouvez le replay des discussions en commission parlementaire :