Préparations aux difficultés d’approvisionnement en gaz

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Publizéiert le 19.07.2022 à 02h00 Update le 26.09.2022 à 10h50

Les Ministres Turmes et Fayot ont répondu aux questions de députés, suite à une demande du CSV. La guerre en Ukraine a des répercussions sur le marché de l’énergie, notamment du gaz.

  

Le gazoduc Nordstream 1 est momentanément réparé et s’il ne devait pas entrer en service, les réservoirs ne pourront pas être alimentés : c’était une des explications du Ministre de l’Energie Claude Turmes, le 19 juillet, devant les députés de deux commissions parlementaires – Energie/Environnement et Economie/Protection des consommateurs. Il a rencontré les députés, avec le Ministre de l’Economie Franz Fayot, suite à des questions du CSV.

 

Les clients résidentiels sont protégés

Sur une année, l’industrie et les bâtiments consomment en moyenne chacun 50 % du gaz, en février ce sont 30-40 % pour l’industrie et 60 à 70 % pour les bâtiments. Le Ministre de l’Energie a expliqué qu’il fallait faire le grand écart entre deux considérations : d’une part, l’approvisionnement des clients privés serait probablement assuré, mais d’autre part, on devrait leur demander de faire des efforts pour réduire leur consommation afin que l’industrie puisse continuer à travailler.

 

Les clients privés sont effectivement protégés en ce qui concerne l’approvisionnement en gaz, tout comme d’autres clients sensibles, comme par exemple les hôpitaux ou encore les maisons de soins. 

 

Demain, mercredi le 20 juillet, des décisions au niveau européen devraient indiquer la voie à suivre et Claude Turmes a expliqué qu’il importe de savoir si la Commission européenne va émettre une communication ou – ce qui serait plus contraignant – un règlement qui s’imposerait aux pays membres de l’UE.

 

 

Différents niveaux d'alerte

Actuellement, le plan du gouvernement prévoit trois stades : l’urgence qui relève du Ministère de l’Energie, le délestage qui est organisé par les opérateurs des réseaux et l’intervention d’urgence en cas de rupture d’approvisionnement qui tombe sous le champ d’action du Haut-Commissariat à la Protection nationale. À la différence de l’Allemagne qui présente une situation beaucoup plus sensible, l’alerte précoce n’est pas encore déclenchée au Luxembourg. Claude Turmes a souligné que le Luxembourg se concerte étroitement avec la Belgique et que les pays de l’UE devraient être solidaires les uns des autres.

 

Quel est le plan de délestage ? Un  député d’opposition a voulu avoir plus de détails. Le Ministre de l’Economie Franz Fayot a expliqué que ce sont les opérateurs de réseaux qui sont responsables en la matière. Ceux-ci seraient en étroite coopération avec le Gouvernement, qui se concerterait également avec la  Fédération des Industriels (FEDIL). Le Gouvernement examinerait les différents options pour le cas de crise aiguë, comme par exemple le chômage partiel ou d’autres aides qui devraient respecter le cadre européen.

 

Une autre question de député: qu’en est-il des du secteur public ? Le Ministre de l’Energie a souligné que les mesures d’épargne d’énergie devraient pouvoir être implémentées en pratique. Ainsi, en automne, le Ministère aurait des rencontres avec le personnel technique de terrain. On procéderait de la même manière pour les bâtiments d’école.

 

En automne, vers la fin octobre/début novembre, une campagne viserait le public pour le sensibiliser à épargner l’énergie.

 

Un député s’est encore renseigné sur la sécurité d’approvisionnement du secteur agricole et de l’agro-alimentaire. Le Ministre a répondu que tous les cas sont à l’étude.

 

D’autres questions ont concerné la solidarité internationale. Même si le Luxembourg est mieux loti que par exemple l’Allemagne, a encore expliqué Claude Turmes, l’économie est interdépendante et la solidarité devrait jouer.