« Il faut décider maintenant si le monde de demain sera régi par la force ou par le droit »

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Publizéiert le 08.12.2022 à 09h57 Update le 08.12.2022 à 09h57

La Géorgie se sent liée à l’Europe de manière étroite et se définit en tant que contributeur à la culture européenne, a affirmé le Président du Parlement géorgien Shalva Papuashvili lors d’une entrevue avec des députés du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères ce mercredi 7 décembre 2022.

Des représentants du Parlement de Géorgie et des députés du Bureau et de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre

Le Vice-Président de la Chambre des Députés Mars Di Bartolomeo, qui a accueilli la délégation, a assuré au Président du Parlement géorgien que le Luxembourg dénonçait la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de la Géorgie par la Russie. Les valeurs européennes dont la Géorgie ferait déjà preuve depuis un certain temps seraient perturbées par la guerre initiée par la Russie, a-t-il souligné.

 

Il a par ailleurs félicité la Géorgie pour tous les efforts qu’elle a déjà réalisés dans sa volonté d’adhérer à l’Union européenne (UE) et demandé où en étaient les travaux sur les critères d’adhésion que la Géorgie doit remplir pour faire avancer son dossier de candidature. Le Président du Parlement géorgien a confirmé que la mise en œuvre des douze recommandations domine une bonne partie de l’agenda politique en Géorgie. En ce qui concerne la lutte contre la corruption, la Géorgie aurait selon lui fait plus que les autres pays candidats.  Par ailleurs, des groupes de travail pour remédier à la polarisation politique auraient été organisés au sein du Parlement géorgien et montreraient déjà des résultats. Il a également insisté sur le fait que malgré les divisions, la volonté d’adhérer à l’UE était un élément fédérateur en Géorgie.

 

Hors de l’UE et de l’OTAN, la Géorgie et la Moldavie sont vulnérables

 

Shalva Papuashvili a souligné que la Géorgie était le seul pays qui a reçu cette recommandation relative à la polarisation parmi les pays qui ont déposé leur demande lors de la même période, notamment la Moldavie et l’Ukraine. Le Président du Parlement géorgien a de plus attiré l’attention des députés sur le fait que la Géorgie et la Moldavie ne bénéficient ni de la sécurité qu’assure une appartenance à l’OTAN ni de celle qui est liée à la solidarité économique européenne, ce qui rendrait d’autant plus important pour la Géorgie d’intégrer l’UE. Quant à l’agression de la Russie contre l’Ukraine, le Président du Parlement géorgien a parlé d’un moment clé à l’occasion duquel il faudrait « décider si le monde de demain sera régi par la force ou par le droit ».

 

Une députée luxembourgeoise s’est intéressée au sujet des perspectives des jeunes en Géorgie. Elle a notamment demandé si le risque de « brain drain », la fuite des cerveaux, existait. Une représentante du Parlement géorgien a expliqué que la Géorgie a une politique spécifique pour les jeunes afin de leur proposer des opportunités intéressantes dans le pays.