Visite officielle en Grèce

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Publizéiert le 25.11.2025 à 14h06 Update le 25.11.2025 à 15h26

La politique migratoire, la défense, les nombreux défis de l’Union européenne : ces sujets étaient abordés lors de la visite officielle du Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler en Grèce. La délégation officielle accompagnant le Président était composée du Vice-Président de la Chambre Mars Di Bartolomeo, ainsi que de Marc Spautz, président du groupe CSV, Taina Bofferding, présidente du groupe LSAP, Diane Adehm, Membre du Bureau exécutif et Gusty Graas, président de la Commission des Affaires européennes et internationales.

Le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler est accueilli par son homologue grec Nikitas Kaklamanis.

Dans un monde mouvementé, il importe de nouer des alliances au-delà des partenariats traditionnels avec nos pays voisins: c’est ainsi que le Président de la Chambre s’est présenté auprès de son homologue grec Nikitas Kaklamanis, lors de cette première visite officielle d’une délégation parlementaire en Grèce

 

Le Président du Parlement grec a rappelé que les Grecs gardent un souvenir très positif de l’attitude bienveillante du Luxembourg à l’égard de leur pays lors de la crise de la dette en 2010.

Défense et Ukraine

Les discussions ont mis en évidence une convergence entre les positions du Parlement grec et celles de la Chambre des Députés en matière de défense et concernant l’Ukraine. L’effort grec pour la défense est particulièrement élevé comparé à celui d’autres pays européens : depuis plusieurs années, la Grèce consacre environ 3 % de son PIB à ce secteur, voire davantage aujourd’hui. Les interlocuteurs grecs ont expliqué cette situation par les relations compliquées avec les pays voisins, notamment avec la Turquie qui occupe un tiers de l’île de Chypre.

 

Le Président du Parlement grec a souligné que son pays s’est clairement positionné en faveur de l’Ukraine et a adhéré aux sanctions contre la RussieCe conflit aurait toutefois eu un impact sur la Grèce, entraînant des répercussions négatives sur le tourisme ainsi que sur les exportations vers la Russie. Le Président de la Chambre a quant à lui insisté sur la nécessité de trouver des positions communes entre pays européens.

Migration et politique sociale

Les deux présidents de parlement ont également exprimé leur soutien au pacte sur la migration et l’asile. Nikitas Kaklamanis a regretté que certains États membres de l'Union européenne s’opposent à l’accueil de migrants sur leur territoire.

 

De nombreux défis européens ont été abordés. L’Europe aurait négligé l’action sociale ont constaté Claude Wiseler et Nikitas Kaklamanis. Ils ont souligné l’importance de prendre des décisions claires afin d’éviter que les populations ne se tournent vers les partis extrémistes.

 

Le même parallélisme entre les positions de leurs pays respectifs a pu être constaté lors de l’entretien de Claude Wiseler avec le Président grec Konstantinos Tasoulas. Les discussions portaient sur la politique de défense, sur la question migratoire ainsi que sur les positionnements de l’Europe dans les conflits internationaux actuels.

Rencontres avec des partis d'opposition

L’élargissement de l’Union européenne était parmi les sujets abordés lors de la rencontre avec le représentant parlementaire du parti socialiste PASOK, Dimitris Mantzos. Vis-à-vis de la délégation de députés de la Chambre, ce dernier a plaidé en faveur d’une ouverture de l’Union européenne aux Balkans occidentaux, sous réserve toutefois du respect des critères de Copenhague qui définissent les exigences politiques, économiques et juridiques en matière d’adhésion. 

 

Dimitris Mantzos a exprimé sa profonde inquiétude par rapport à la manière dont le pacte de migration et d'asile va entrer en vigueur en 2026, tandis que lors de la réunion suivante les interlocuteurs de Syriza ont signalé leur opposition au pacte. Les pays périphériques de l'Union européenne, a souligné le président de Syriza Socrates Famellos, ne devraient pas être des garde-frontières au service des autres pays de l'Union européenne.

 

Avec PASOK et avec Syriza, les députés luxembourgeois ont pu constater des convergences de vues concernant l'Ukraine ou encore la nécessité de faire avancer l'intégration de l'Union européenne.

Le groupe d'amité parlementaire Grèce-Luxembourg

Finalement, les discussions lors de la réunion avec les membres du groupe d'amitié au Parlement grec ont tourné autour de sujets d'actualité comme la crise climatique, l'énergie, la défense, l'intelligence artificielle et l'évolution de l'Union européenne.

 

Des questions bilatérales ont clos l’entrevue : le Président de la Chambre des Députés Claude Wiseler a plaidé pour une augmentation des vols directs entre Athènes et le Luxembourg, surtout en vue de la présidence grecque de l’Union européenne.

 

Les 7000 Grecs vivant au Luxembourg seraient bien intégrés. Parmi eux, 2000 personnes ont la double nationalité gréco-luxembourgeoise.

 

Une cinquantaine de Luxembourgeois vivent en Grèce, pour la plupart des conjoints de citoyens grecs ou encore des Grecs détenteurs de la double nationalité après leur séjour professionnel au Luxembourg.

Photos de l'entrevue avec le Président du Parlement grec, Nikitas Kaklamanis:

Photos de la réunion avec le Président de la République Hellénique Konstantin Tasoulas:

Photos des rencontres auprès du PASOK, de Syriza et auprès du groupe d'amitié Grèce-Luxembourg: