L’Administration centrale affiche un solde négatif de 111 millions d’euros au 30 juin 2025

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Publié le 21.07.2025 à 17h06 Mis à jour le 22.07.2025 à 09h26

Le Ministre des Finances Gilles Roth a été reçu par les membres des commissions de l’Exécution budgétaire et des Finances pour un point sur la situation budgétaire. Les chiffres des recettes et des dépenses du 1er janvier au 30 juin 2025 ont été comparés à ceux de la même période en 2024.

En 2025, les recettes de l’Administration centrale progressent de 2,5% par rapport à 2024, pour s’établir à 14,83 milliards d’euros au 30 juin.  Les dépenses augmentent quant à elles de 6.9% et atteignent 14,94 milliards d’euros. Le solde de l’Administration centrale passe d’un solde positif de 487 millions d’euros au 30 juin 2024 à un solde négatif de 111 millions d’euros au 30 juin 2025.

 

Le Ministre des Finances a parlé d’une situation stable, malgré une conjoncture globale plus difficile et des incertitudes liées aux dépenses militaires à venir. Gilles Roth a encore affirmé espérer pouvoir ramener l’augmentation des dépenses à moins de 5% avant la fin de l’exercice budgétaire 2025.

 

Concernant les recettes courantes de l’État, elles progressent de 2,8 % sur la même période pour un total des recettes de 12,91 milliards d’euros. Les contributions directes progressent de 3,1 % (7,51 milliards d’euros), les Douanes et accises de 9,5% (1,16 milliard d’euros) et l’Enregistrement & domaines affiche un recul de 1,1 % (1,68 milliard d’euros) entre 2024 et 2025.

 

Concernant ce recul de 1,1%, les mesures en matière de logement auraient mené à des diminutions dans les revenus, avec des droits d’enregistrement en baisse (-35,3%), liées à la réduction de moitié de la base imposable en matière de droits d'enregistrement et de transcription. Ces aides montreraient cependant des véritables résultats, selon Gilles Roth, avec un grand nombre de compromis de vente établis sur la période concernée ainsi qu’un grand nombre de ventes en état futur d’achèvement.

 

Le secteur financier reste central

 

Le secteur financier resterait quant à lui un moteur économique du Luxembourg, avec un impôt sur les collectivités qui progresse de 14,8 % sur la période observée pour s’établir à 2,01 milliards d’euros. En réponse aux questions des députés, Gilles Roth a précisé que les banques et les SOPARFI étaient les activités qui stimulent largement le secteur.

 

Les recettes des salaires et traitements stagnent à moins d’1%. Cela est lié selon le Ministre aux modifications à la classe d’imposition 1a, mais aussi à la masse salariale qui « n’augmente plus de façon aussi dynamique ».

 

Les députés se sont encore intéressés aux droits d’accises sur les tabacs, qui progressent également largement (23%) pour atteindre 647 millions d’euros. Le Ministre a expliqué un effet double liée à la progression des ventes mais aussi à l’augmentation des accises.