2,9 milliards d'euros pour les communes, la Police et les obligations en matière d'immigration
Quelque 2,9 milliards d’euros (dépenses courantes et en capital) sont au total prévus pour le budget 2026 du Ministère des Affaires intérieures qui représente 9,8% du projet de budget de l’État pour l’année 2026. Le Ministre Léon Gloden a présenté aux députés les dépenses prévues pour les différents départements dont les finances communales, la Police grand-ducale et la Direction générale de l’immigration.
Les finances communales constituent 68,9% du budget prévu du Ministère des Affaires intérieures. L’alimentation du Fonds de Dotation Globale des Communes devrait augmenter de 7,2 % par rapport au compte de l’année 2024. En ce qui concerne les dépenses générales du Ministère, il peut par ailleurs être relevé que 1,5 millions d’euros sont proposés pour des frais d’experts et d’études alors que 344 200 euros étaient prévus dans le budget 2025. Ce budget devrait couvrir des études concernant une introduction du remembrement ministériel, tout comme des travaux de préparation pour la simplification administrative (PAG/PAP) ou aussi une étude sur des cimetières supraconfessionnels.
La planification d’un Centre de filtrage
Le Pacte européen sur la migration et l’asile prévoit le contrôle tant de ressortissants de pays tiers qui à leur arrivée dans l’Union européenne ne remplissent pas les conditions d’entrée que de personnes qui lors de contrôles aux frontières extérieures de l’UE font une demande de protection internationale. Un Centre de filtrage devra de cette façon être mis en place afin de se conformer aux dispositions du règlement (UE) 2024/1356. Les frais liés aux fonctionnement de la structure de filtrage sont actuellement estimés à quelque 3,9 millions d’euros et ceux liés à son équipement à quelque 3,3 millions d’euros pour le budget 2026. Le Ministre a tenu à préciser que des propositions plus concrètes pourront être faites pour le budget 2027. Un budget de 647 000 euros est notamment aussi prévu pour la mise en œuvre des contrôles d’identité, de santé, de vulnérabilité et de sécurité prévus par le règlement européen.
Plusieurs députés de l’opposition ont par ailleurs demandé des détails quant aux travaux prévus à la Maison de Retour. Un budget de 815 500 euros est proposé pour des travaux de rénovation et l’acquisition ainsi que le renouvellement d’équipements de sécurité. Certains d’entre eux ont encore regretté que les installations sanitaires ne peuvent pas être intégrées directement dans la Maison de Retour. Il a été rappelé au cours des discussions que le site au Kirchberg ne permet pas l’intégration directe des sanitaires et que le Ministère est toujours à la recherche d’une alternative.
La continuation des recrutements auprès de la Police grand-ducale
Un budget de quelque 525 millions d’euros (dépenses courantes et en capital), environ 17,86% du budget total du Ministère, est en outre proposé pour la Police grand-ducale. Celui-ci devra entre autres couvrir les coûts liés à la continuation des recrutements (220 postes en 2026), la composition de l’uniforme de travail des agents de police de sorte à ce que celle-ci permet de mieux combiner la sécurité et le confort des agents, tout comme les coûts liés aux formations et aux entraînements. Le budget prévisionnel prend également en compte, l’armement et les équipements tels que les bodycams . En 2025, le budget voté pour la Police grand-ducale s’élevait à un montant de quelque 508 millions d’euros (dépenses courantes et en capital).
Parmi les investissements figurent aussi la construction d’un hall de stockage et la construction du nouveau commissariat à Wolz, qui sont tous les deux en cours. S’y ajoute la planification des bâtiments supplémentaires de la Cité policière au Findel, et celle de nouveaux commissariats à la Gare de Luxembourg, Bonneweg et Gasperich, Hesperange, Ettelbruck, Mersch Redange, Petange/Bascharage, Linger et au centre régional de Esch Raemerich.
Au cours des discussions, certains députés se sont plus concrètement intéressés au stand de tir modulable pour la Police et dans ce contexte aussi à l’exploitation du champ de tir au Bleesdall. Selon les explications du Directeur général adjoint de la Police, la formation des nouvelles recrues entraîne un besoin supplémentaire en différentes infrastructures.