« Les garanties de sécurité de l'Ukraine doivent être réelles »

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Publié le 24.11.2025 à 17h58 Mis à jour le 24.11.2025 à 18h01

Alors que les pourparlers sont en cours sur le plan de paix américain pour l’Ukraine, les messages forts au niveau parlementaires se multiplient en faveur d’une « paix juste et durable » en Ukraine - et en Europe.

©Shutterstock/Eugene Vishnya

Une vingtaine de Parlements ont co-signé une déclaration conjointe qui réclame cette « paix juste et durable « pour l’Europe – et pour l’Ukraine. Ce sont les Présidents des Commissions des Affaires étrangères, dont le député luxembourgeois Gusty Graas, qui ont défini un certain nombre de lignes rouges : « Rien sur l'Ukraine sans l'Ukraine, et rien sur l'Europe sans l'Europe » peut-on lire dans cette déclaration, signée ce lundi 24 novembre 2025.

« Rien sur l'Ukraine sans l'Ukraine, et rien sur l'Europe sans l'Europe » 

Les Présidents des Commissions des affaires étrangères rappellent : « De véritables négociations ne peuvent débuter avec une demande faite à l'Ukraine d'accepter préventivement les exigences russes. L'ère des empires est révolue, et l'Europe n'acceptera jamais comme légitime quelque notion d' ‘intérêts sécuritaires’ russes qui s'étendraient au-delà de ses frontières ou présumeraient du droit de façonner l'ordre de sécurité européen. Tout accord doit se concentrer sur la fin de la guerre, la sécurisation de l'avenir de l'Ukraine et le soutien à sa reconstruction. »

« Toute négociation doit commencer par un cessez-le-feu immédiat »

Les co-signataires, dont les représentants des Parlements nationaux de 20 pays et du Parlement européen affirment : « Les garanties de sécurité de l'Ukraine doivent être réelles — fondées sur des engagements juridiquement contraignants et renforcées par des forces de réassurance en Ukraine ainsi que par les capacités nécessaires pour dissuader toute agression future. L'Ukraine ne doit pas être soumise à des limitations concernant ses forces armées ni à des contraintes relatives à ses politiques étrangères ou intérieures alors que la Russie n'en subirait aucune. »

 

Ils demandent également que « la Russie doit retirer ses troupes des territoires occupés et s'engager auprès des instances internationales afin de garantir la responsabilisation des auteurs d'atrocités. »  Et d’ajouter que « toute négociation doit commencer par un cessez-le-feu immédiat. »

 

Pour rappel, les Présidents des Commissions des affaires étrangères de nombreux parlements européens se sont d’ores-et-déjà unis à plusieurs reprises pour exprimer leur soutien à l’Ukraine. Ils ont notamment créé l’initiative « United for Ukraine » et se sont déplacés à Kyiv à chaque date d’anniversaire du débat de l’agression russe le 24 février en signe de solidarité avec les Ukrainiens.

Le Vice-Président de la Chambre à la Plateforme internationale de Crimée

La déclaration conjointe ad-hoc n'est pas le seul message de soutien pour une paix juste et durable pour l'Ukraine. Le Vice-Président de la Chambre des Députés, Fernand Etgen, a participé ce lundi 24 novembre 2025 au 4e sommet parlementaire de la Plateforme internationale de Crimée (International Crimea Platform) à Stockholm. Dans la déclaration de fin, les participants ont souligné que « toute négociation de paix doit impliquer l'Ukraine » et que « toute discussion concernant l'avenir de l'Ukraine doit se dérouler avec le peuple ukrainien afin de jeter les bases d'une paix globale, juste et durable ».

 

L'objectif de cette conférence qui réunit des représentants de haut niveau d'une quarantaine de pays est de réaffirmer le soutien international à l'Ukraine et d'attirer l'attention de l'opinion publique mondiale sur la situation dans la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014 en violation du droit international.

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Article 24.02.2025