Un échange de vues sur la situation préoccupante des droits humains dans le monde
La brutalisation des mœurs dans les situations de conflit remet en question le droit international public et en particulier les droits humains. Voici un constat dressé lors de la visite de travail du Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, Volker Türk, ce lundi 21 juillet 2025, à la Chambre des Députés.

L'actuel Haut-Commissaire aux droits de l'homme a relevé le nombre élevé de conflits dans le monde : actuellement, les Nations unies comptent 120 conflits et 60 États impliqués dans ces conflits. Ce chiffre est le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale, a affirmé Volker Türk lors de l'échange de vues avec les députés Gusty Graas et Laurent Zeimet, dans leur fonction de Président et de Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères.
Outre le nombre élevé de conflits, ce qui préoccupe le Haut-Commissaire, c'est la tendance à la brutalisation des mœurs dans les conflits et les guerres. Il constate une certaine « déshumanisation » qui a pour objectif d’éliminer l’adversaire.
Une mise en cause de l'architecture institutionnelle internationale
Gusty Graas et Laurent Zeimet partagent l’évaluation de Volker Türk sur la situation des conflits dans le monde. Ils ont réaffirmé l'engagement du Grand-Duché de Luxembourg en faveur de la défense des droits humains et exprimé leur soutien à l'action du Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies.
Volker Türk a déploré que plusieurs États membres des Nations unies aient cessé leur soutien financier aux bureaux du Haut-Commissaire. Il a également dénoncé une « montée inquiétante de l'autoritarisme » qui met en cause l'architecture institutionnelle internationale et le respect des droits humains en particulier.