Vers un regroupement de certains brevets de maîtrise

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Publié le 18.01.2024 à 18h41 Mis à jour le 20.01.2024 à 15h00

Une restructuration horizontale et inter-métiers des formations débouchant sur le brevet de maîtrise a été entamée. Celle-ci devra résulter en douze à quinze brevets organisés par domaines d’activités alors qu’il existait jusqu’à présent 31 brevets organisés par métiers. C’est ce qu’ont expliqué des représentants du Ministère de l’Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse en commission parlementaire, ce jeudi 18 janvier. Les députés se sont dans ce contexte penchés sur le projet de loi 8324 qui vise à réformer le cadre légal du brevet de maîtrise.

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Le projet de réforme, analysé en commission parlementaire, a été développé sur demande et en coopération avec la Chambre des métiers. L’approche d’une restructuration horizontale et inter-métiers des formations débouchant sur le brevet de maîtrise devra répondre à des évolutions structurelles au niveau des entreprises et à de nouvelles attentes du côté de leurs clients mais aussi aux profils variés des candidats intéressés par les différentes formations. C’est ce qui est ressorti des explications des représentants du Ministère.

 

Le projet de loi 8324 prévoit qu’un domaine d’apprentissage, celui de la gestion d’entreprise et de la pédagogie appliquée, soit commun à tous les domaines d’activités, tandis que le domaine d’apprentissage de la technologie et de la pratique professionnelle devra permettre aux personnes inscrites de se spécialiser dans leur domaine respectif. Le projet pilote du maître artisan en alimentation avec ses trois spécialisations a de cette façon déjà remplacé les quatre brevets du boulanger, du pâtissier, du boucher et du traiteur. Suite à une question de député, un représentant du Ministère a expliqué que l’idée était de regrouper des métiers par domaines, si cela s’avérait approprié. Les métiers de la filière du bois et de celle du métal ont par exemple pu être regroupés dans le cadre du brevet de l’ « artisan en bois et métal » puisqu’un tel regroupement s’avère aussi utile pour le secteur. Tandis que des métiers comme celui de l’opticien et celui de l’instructeur de natation ne se prêteraient plutôt pas à des regroupements.

 

Quelque 205 nouvelles inscriptions aux formations menant à un brevet de maîtrise montreraient que la restructuration des formations pourrait contribuer à rendre le brevet à nouveau plus attrayant, selon les représentants du Ministère.

 

D’après les discussions menées en commission, une modernisation est aussi prévue dans le cadre des examens menant au brevet. Les candidats inscrits devront de cette façon par exemple travailler sur un projet professionnel consistant en une simulation d’une situation professionnelle concrète ou en une pièce de maîtrise à produire. En outre, la réglementation concernant les absences aux examens doit devenir plus stricte.

 

Un député de l’opposition s’est intéressé à une adaptation au niveau du cadre de qualification qui serait aussi discutée au niveau des chambres professionnelles. La question étant de savoir si le brevet de maîtrise actuellement classé au niveau cinq du cadre luxembourgeois des qualifications ne devait pas être élevé au niveau six à l’instar du bachelor. Selon les explications données en commission, le Ministère serait disposé à intégrer ce sujet aux discussions concernant la revalorisation de la formation professionnelle.