Vers une digitalisation des demandes de chômage
Introduire sa demande de chômage en ligne via une plateforme numérique est l’objet du projet de loi examiné ce mercredi après-midi 2 juillet en Commission du Travail.

A l’avenir, les demandeurs d’emploi devront effectuer leurs démarches exclusivement en ligne via un nouveau portail MyADEM en s’identifiant à l’aide de leur certificat LuxTrust. Selon Georges Mischo, le recours à une procédure en ligne permettra d'accélérer le traitement des demandes, facilitant ainsi le versement plus rapide des indemnités de chômage.
Le projet de loi prolonge aussi le délai pour introduire une demande d’indemnisation, le faisant passer de 2 à 4 semaines après l’ouverture du droit à l’indemnité.
Le Ministre du Travail a encore mis en avant que le Conseil d’Etat a émis des réserves, en soulignant que le projet de loi rend obligatoire le dépôt électronique de la demande, excluant toute alternative. Cette critique a également été partagée par plusieurs députés de l’opposition. S’ils se sont montrés favorables à la digitalisation, ils ont néanmoins insisté sur la nécessité de maintenir une option papier, afin de ne pas exclure les personnes n’ayant ni accès à Internet ni les compétences numériques requises.
En réponse, le Ministre a précisé que des agents de l’ADEM seront disponibles pour accompagner les personnes en difficulté avec les outils informatiques, en les aidant à remplir leur demande en ligne. En outre, du matériel informatique et l’accès à Internet sera mis à disposition dans les agences de l’ADEM. Il a toutefois reconnu que cette mesure ne figurait initialement que dans l’exposé des motifs, et non dans le texte du projet de loi. À la suite de l’avis du Conseil d’État, un amendement sera introduit pour inclure explicitement cette possibilité dans le texte législatif. Par ailleurs, à la demande de plusieurs députés, les services du ministère analyseront des alternatives complémentaires à la signature électronique par LuxTrust. L’examen des amendements est prévu pour la semaine du 16 juillet.
La Commission du Travail a désigné Stéphanie Weydert rapportrice du projet de loi.
Le projet de loi visant à étendre le travail dominical
En début de la réunion, la Commission du Travail a décidé de retirer de l’ordre du jour le projet de loi visant à étendre le travail dominical. Elle attend désormais les résultats de la réunion prévue la semaine prochaine entre les membres du gouvernement et les syndicats.
Les travaux parlementaires sur ce texte législatif reprendront à l’issue de cette rencontre, avant la pause estivale.