Évaluation du Bachelor en médecine
Un rapport d’évaluation externe a donné une bonne note générale au Bachelor en médecine de l’Université du Luxembourg. En même temps il présente des défis comme la nécessité de mieux développer le cadre légal et financier pour les formateurs et enseignants dans les cliniques.
Le rapport a été présenté aux députés de la Commission de l’Enseignement supérieur, le mardi 9 décembre, en présence de la Ministre de l’Enseignement supérieur Stéphanie Obertin et de responsables de l’Université du Luxembourg.
Le Bachelor en médecine existe depuis 2020 à l’Université de Luxembourg et accueille maximum 130 étudiants par an. Il répond au besoin de renforcer le domaine de la santé au Luxembourg.En gros, l’évaluateur donne une bonne note au cursus universitaire mis en place. Les acteurs internes et externes seraient très engagés et les systèmes de simulation seraient excellents.
En commission parlementaire, l’accent était mis sur les défis pour le futur:
- Le cadre légal et financier pour les formations dans les hôpitaux devrait être amélioré avec par exemple des compensations financières pour des activités d’enseignement.
- Le curriculum universitaire, dont les éléments de base seraient en place, pourrait être renforcé et amélioré avec notamment une meilleure intégration de la recherche.
- Le rapport d’évaluation constate qu’il y a davantage d’enseignants externes qu’internes et les représentants de l’Université ont indiqué y remédier avec une augmentation déjà entamée des recrutements de professeurs et d’équipes de support.
- L’évaluateur externe a encore conseillé de prévoir à temps l’adaptation des infrastructures pour une possible augmentation du nombre d’étudiants.
Le nombre d'étudiants ne peut pas vraiment augmenter à ce stade, a répondu la Ministre Obertin à une question d’une députée. On serait tributaire de l’étranger où les étudiants poursuivent leur cursus universitaire. On devrait considérer le nombre de conventions avec les universités étrangères.
Est-ce que l’évaluation sert de base pour mettre en place un master en médecine ? Elle est utile, mais nous ne l’avons pas attendue, a expliqué la Ministre. Un groupe de travail avec les différents acteurs du domaine médical, de l’université et des ministères travaillerait sur le sujet. Il analyserait quels sont les besoins en matière de budget, de personnel et d’infrastructures.
La question des langues pratiquées en milieu hospitalier, soulevée par un député, n’était pas parmi les objets de l’étude. Elle relèverait de la compétence des hôpitaux. Par ailleurs, ce sont les étudiants du Grand-Duché qui ont le moins de problèmes avec les trois langues de l’enseignement du Bachelor (français, allemand et anglais).
Une députée voulait savoir si l’évaluateur recommande la mise en place d’un hôpital universitaire. L’essentiel, a explique un membre de l’équipe évaluatrice, serait de pouvoir recourir à des hôpitaux couvrant une variété d’activités de la pratique clinique.
Et concernant encore une autre question portant sur les études spécialisées en médecine à l’Université du Luxembourg : les programmes couvrent actuellement la médecine générale, la neurologie et l’oncologie. Les travaux pour mettre en place la pédiatrie et la psychiatrie seraient en cours.