Une piste pour faire avancer le projet d’extension de la WSA

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Publié le 02.06.2025 à 17h08 Mis à jour le 02.06.2025 à 17h08

Suite à une première présentation début mai du projet d’extension du site de la « Warehouse Service Agency » (WSA) à Sanem, Yuriko Backes est revenue en commission parlementaire pour expliquer aux députés les prochaines étapes nécessaires à l’exécution des travaux préparatoires.

Photo archives : La Ministre de la Défense devant les membres de la Commission de la Défense et de la Commission de l'exécution budgétaire.

Pour rappel, ce projet vise à répondre aux exigences capacitaires de l’OTAN dans le cadre de la mise en place d’un bataillon de reconnaissance binational belgo-luxembourgeois. L’extension du site devrait permettre notamment la création d’infrastructures destinées au stationnement, au stockage, à la maintenance, à la remise en condition opérationnelle de véhicules militaires ainsi qu’à la formation des équipes. 

Un obstacle majeur identifié par les équipes du ministère de la Défense est le risque de non-synchronisation entre la livraison des équipements militaires et celle des infrastructures, en raison de la complexité et de l’ampleur du projet à Sanem. Ce décalage pourrait avoir des conséquences importantes sur les plans opérationnel, financier, sécuritaire et réputationnel, a souligné Yuriko Backes devant les membres des Commissions de la Défense et de l’Exécution budgétaire.

 

Afin d’anticiper ces risques, la Ministre de la Défense a proposé de lancer les travaux préparatoires avant même le vote de la loi de financement, lequel ne pourra intervenir avant la fin de l’année 2027, voire 2028. Cette anticipation permettrait de gagner environ un an et demi sur le calendrier initial. La deuxième option consisterait à attendre l’adoption de la loi avant le démarrage des travaux, ce que certains députés ont jugé comme étant la voie réglementaire la plus rigoureuse. Néanmoins, la grande majorité des députés a reconnu la nécessité d’avancer pour limiter les risques de retards et les conséquences réputationnelles. Une motion se basant sur l’article 104 (2) du Règlement de la Chambre devrait être déposée en ce sens lors de la prochaine séance publique. 

 

Un cas de figure similaire se présente dans le cadre de la participation luxembourgeoise au projet d’infrastructures binationales à Arlon. Dans ce cas aussi, une loi de financement est requise pour couvrir la contribution luxembourgeoise.  Cependant, les deux pays ne disposent pas encore de toutes les informations nécessaires à l’élaboration précise de la fiche financière. Un appel d’offres impliquant trois consortiums doit être lancé afin de réaliser les études préparatoires à ce projet. Yuriko Backes a donc également sollicité l’autorisation de la Chambre pour débloquer des fonds permettant de financer cet appel d’offres, préalable indispensable à la rédaction de la future loi de financement.