Le secteur financier vu par la CSSF

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Publié le 28.10.2022 à 16h48 Mis à jour le 28.10.2022 à 17h27

Les banques au Luxembourg se portent bien dans un secteur financier qui se caractérise par une volatilité croissante. C’est le constat fait dans la Commission des Finances et du Budget lors d’un échange de vues des députés avec la CSSF ce 28 octobre 2022.

Ces dernières années, le secteur financier au Luxembourg a été impacté par un enchaînement de crises dont la crise liée à la pandémie à Covid-19, la crise énergétique et la crise liée à la guerre en Ukraine. L’inflation et les perturbations des chaînes d’approvisionnement sont parmi les défis à surmonter.

Même si environ un quart des banques établies au Luxembourg enregistre des pertes, celles-ci peuvent aussi s’expliquer par des investissements des banques dans l’innovation de leurs systèmes, de nouvelles technologiques et par des frais de personnel. Selon le directeur de la CSSF, Claude Marx, il est donc possible de parler d’une évolution positive.

 

Les banques accordent moins de crédits immobiliers puisqu’elles anticipent des hausses des taux d’intérêt a expliqué le directeur de la CSSF. Si les particuliers ne pouvaient pas porter une hausse du taux d’intérêt entre 2 à 3%, alors le crédit immobilier ne serait pas accordé.

Claude Marx, Directeur de la Commission de Contrôle du Secteur financier

Parmi les autres observations de la CSSF, mentionnons :

  • La baisse des crédits serait partiellement compensée par les recettes accrues suite aux taux d’intérêt plus élevés.
  • Les non-paiements de crédits de la part des entreprises restent faibles. Il faudrait être conscient du fait que les subventions de l’État accordées aux entreprises, dans le cadre de la pandémie, ont contribué à une stabilisation de la situation.
  • L’attractivité des fonds d’investissement luxembourgeois ne faiblit pas, même si une baisse de 5'800 milliards d’euros (2021) à 5'000 milliards (2022) peut être constatée en ce qui concerne les actifs sous gestion. Cette évolution peut être expliquée par la volatilité généralisée des marchés financiers.
  • Les banques rencontrent encore des difficultés de recrutement. Le coût de vie au Luxembourg étant bien plus élevé que dans d’autres pays, il paraît être difficile attirer un nombre suffisant d’employés qualifiés et d’experts.

Les questions des députés concernaient encore des explications relatives aux filiales qui sont transformées en succursales.

 

Un député a réagi aux observations récentes de la sous-commission FISC du Parlement européen : Le Luxembourg ne fait-il pas déjà assez d’efforts en matière de transparence fiscale ?