Maintenir l’indépendance, mais à quel prix ? La Chambre de mai 1940 jusqu’à son abolition

Histoire parlementaire
Publié le 20.06.2025 à 18h45 Mis à jour le 20.06.2025 à 20h21

Quand le Luxembourg est envahi par l'Allemagne nazie en mai 1940, les travaux parlementaires ne s’arrêtent pas d’un coup, mais continuent bel et bien en s’adaptant à la nouvelle donne. Que se passe-t-il jusqu’à l’abolition de la Chambre en octobre 1940 ? Comment les députés réagissent-ils à la situation, notamment après la capitulation française en juin de cette même année ? Ces questions se trouvent au coeur de ce deuxième articlede nore série sur la Chambre des Députés et la Seconde Guerre mondiale.

Le premier article de notre série s’est intéressé à la réaction du parlement face à l’invasion allemande en mai 1940

Sources: Archives de la Chambre des Députés, A-CHD-2104-P-1939-O-046 ; Archives nationales du Luxembourg, CDRR-0177, boîte 7, 42 ; Luxemburger Wort, 1940. Jg., nº 237&238 (24.08.1940), p. 1.

Jusqu’en juin, de nombreux Luxembourgeois espèrent une victoire de la France, tandis que l’occupation militaire allemande n’annonce pas encore l’annexion de fait réalisée par la future administration civile allemande. Dans ce contexte, la Commission administrative et la Chambre continuent à agir comme si elles étaient les pouvoirs d’un pays indépendant, alors qu’elles sont désormais vouées à rester des acteurs sans pouvoirs réels, subordonnées aux ordres de l’autorité allemande.

 

Déjà le 17 mai, l’administration militaire allemande informe que le Luxembourg a été déclaré comme pays ennemi. Le « gouvernement Wehrer » (Regierung Wehrer) n’est pas reconnu comme gouvernement du pays. La compétence réglementaire est réservée à l’autorité militaire1. Dans la pratique, selon les souvenirs du président de la Commission administrative Albert Wehrer, l’autorité militaire – la Feldkommandantur – « ne s’occupait que de questions militaires et économiques et ne se mêla pas à d’autres questions qui pouvaient se poser »2. Pourtant, un rapport du comité secret fait apparaître le cadre potentiellement limité des pouvoirs des institutions : le 30 mai, la Chambre doit se contenter d’être informée que l’autorité allemande a établi la parité entre le franc belge et le franc luxembourgeois3.

Les travaux parlementaires entre deux pôles

Le parlement se réunit à un rythme hebdomadaire et traite une série de questions directement liées à l’impact de la guerre (évacuations, dommages de guerre, rationnement), de questions administratives (pouvoir de nomination des magistrats, fonctionnaires et agents publics par la commission administrative), ou de pétitions. La Chambre assermente même un nouveau député, Emile Bohnenberger (Parti de la droite), à la suite du décès de Mathias Schaffner4. Le procès-verbal de cette séance permet de nuancer une remarque de l’historien Paul Cerf, qui estime que « Bohnenberger n’ayant à aucun moment pu prêter un tel serment [en séance publique et entre les mains du président de la Chambre], n’a donc jamais été député »5.

 

La Chambre des députés oscille entre deux pôles, l’un plus présent que l’autre. Le premier concerne l’acceptation d’étendre les pouvoirs de la Commission pour des raisons d’urgence. Cette tendance est illustrée par l’application des lois concernant l’extension du pouvoir exécutif à la Commission mentionnée dans le premier article de notre série. Un autre exemple est la résolution du 11 juillet permettant à la Commission « de procéder aux nominations, démissions et mises à la retraite des magistrats, fonctionnaires et agents publics »6. Le Conseil d’État soulève dans son avis que « l’exercice de ces pouvoirs était réservé au Souverain qui agissait sur les propositions du Gouvernement »7. Il propose de remplacer cette garantie constitutionnelle par un organe qui peut accepter ou refuser les propositions de la Commission, mais cette option n’est pas retenue dans le texte voté8. La Commission a aussi le droit de révoquer et de nommer des bourgmestres à sa guise.

Le maintien d’un semblant de contrôle parlementaire de l’exécutif est le deuxième pôle, pourtant limité aux domaines qui ne tombent pas dans le champ de pouvoir étendu de la Commission, en particulier les questions budgétaires. Dans la séance du 20 juin, les députés demandent à la Commission de soumettre au greffe de la Chambre une copie de toute ordonnance de paiement dépassant 10.000 francs, et de faire passer tout décaissement par la Chambre, notamment ceux sur base de l’arrêté du 30 mai 19409.

 

Le dernier dossier important traité par la Chambre concerne le budget de l’État dès mi-juin. En raison de l’invasion, de l’impact de la guerre et de l’interruption des activités normales, le budget pour 1940 doit être rectifié et adapté. Pour pallier le problème des recettes sensiblement moins importantes que prévu, des propositions aussi bien pour réduire les dépenses de l’État (réduction des pensions, des subsides aux communes, etc.)10 que pour créer de nouvelles recettes (taxe de solidarité, lutte contre les fraudes fiscales, hausse d’impôts divers comme sur le capital, etc.)11 sont élaborées. La Commission politique justifie les mesures et avance que « les sacrifices imposés par les circonstances doivent être supportés par toutes les classes de la population sans distinction et selon les facultés de chacun ». Elle oppose les travailleurs « de bonne volonté » qui méritent « le pain quotidien » aux « fainéants » et « profiteurs et tous autres éléments antisociaux »12.

La défaite de la France et l’évolution de l’attitude des élites luxembourgeoises

Si les procès-verbaux de la Chambre ne font guère référence à l’évolution de la guerre, certains événements marquent les esprits et font évoluer les attitudes au Grand-Duché. Le 17 juin, la France demande un cessez-le-feu et son gouvernement signe un armistice avec l’Allemagne le 22 juin. Après un peu plus d’un mois, la campagne de France aboutit à une victoire décisive pour l’Allemagne.

 

Premier signe de l’impact de ce tournant : le 20 juin, pour la première fois depuis l’invasion, les députés discutent le rapatriement et les dommages de guerre. Selon le conseiller Jean Metzdorff de la Commission administrative, on dénombre 50.742 évacués à l’intérieur du pays et 35.000 à 40.000 évacués à l’étranger13. En effet, une partie de la population du bassin minier a été évacuée vers la France au moment de l’invasion, une autre partie vers le centre ou le nord du Luxembourg. Après l’armistice, les autorités françaises souhaitent régler la question des évacués étrangers et procéder à leur rapatriement14.

L’armistice constitue un tournant décisif à d’autres égards. En 1945, Albert Wehrer se souvient de cette période où « chacun avait sa solution ». « A la Chambre, dans les couloirs, les Députés s’entretenaient des bruits qui couraient, débattaient les solutions possibles ». Le député Jean Origer estimerait que « nous devrions rechercher une solution de compromis avec l’Allemagne pour cette période de transition », alors que d’autres songeraient à des solutions plus radicales, « un changement de politique, voire de gouvernement »15

 

L’historien Vincent Artuso identifie deux courants au sein des députés et de la Commission administrative : D’un côté, ceux qui préfèrent une « collaboration modérée » avec des réformes institutionnelles dans un sens plus autoritaire ; de l’autre côté, les adhérents à une politique plus radicale qui n’exclut pas l’abolition de la monarchie. Les députés Pierre Prüm et Léon Müller comptent parmi les représentants notables de ce deuxième courant16.

 

En ce qui concerne le président de la Chambre, Wehrer fait référence à « un grand discours patriotique » de Reuter « fin juin ou début juillet »17. Il s’agit probablement du discours dans la séance du 20 juin. Selon le rapport de la séance, Reuter y insiste que la population luxembourgeoise « doit être unanime dans ses sentiments d’absolue neutralité, d’entraide et de solidarité. Tous les dissentiments des partis doivent disparaître »18

 

Wehrer écrit ne pas avoir « connu préalablement ses intentions »19. Cependant, à ce sujet, deux passages succincts dans un rapport du Sicherheitsdienst allemand du 25 juin 1940 renseignent qu’un nouveau parti national luxembourgeois a été créé sous la direction du président de la Chambre, aspirant à former un nouveau gouvernement sous Reuter avec le prince héritier Jean comme Grand-Duc20. Aucune autre source ne mentionne ce parti21 ; les procès-verbaux du comité secret restent également muets sur une reconfiguration éventuelle de la composition politique de la Chambre.

La population du Gr.-D. de Luxembourg doit être unanime dans ses sentiments d'absolue neutralité, d'entre-aide [sic] et de solidarité. Tous les dissentiments des partis doivent disparaître.

Rapport du comité secret du 20 juin 1940.

Un mois plus tard, dans la séance du comité secret du 18 juillet, les députés décident à l’unanimité l’envoi d’une lettre au gouvernement allemand22. Selon les souvenirs de Wehrer, seul le député Jean-Pierre Bauer partage ses réticences, préférant attendre l’issue de la guerre23. La lettre, signée par tous les députés et par les membres de la Commission administrative, est envoyée à Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères sous le Troisième Reich24, le 19 juillet25

 

Cette lettre fait référence aux assurances allemandes du 10 mai concernant le respect de l’intégrité territoriale. Elle informe en outre que la Grande-Duchesse, « selon les constatations officielles », n’aurait jamais eu l’intention de quitter le pays et que les représentants « de toutes les couches de la population » souhaiteraient son retour. Les signataires de la lettre demandent l’autorisation de pouvoir envoyer une délégation auprès de la Grande-Duchesse pour lui faire part de ce désir26. Aucune réponse n’est reçue27. La rédaction de cette lettre s’inscrit aussi dans les efforts des autorités luxembourgeoises de discréditer le gouvernement en exil. En effet, Reuter envoie un télégramme à Lisbonne requérant le retour de la Grande-Duchesse et demandant la démission du gouvernement28.

L’installation de l’administration civile allemande et l’abolition de la Chambre

Dans la dernière séance du comité secret le 1er août, les députés adoptent une série de projets de loi déjà votés avant le 10 mai, mais non promulgués en raison de la fuite de la souveraine, ainsi que deux projets de loi relatifs aux impôts en réponse à la situation budgétaire. Or, l’impact de ces lois est nul. Le pouvoir réel est sur le point de passer entre les mains de l’administration civile allemande. Le 21 juillet, le Gauleiter Gustav Simon est nommé chef de l’administration civile du Luxembourg, marquant la fin de l’occupation militaire et ouvrant la voie au démantèlement accéléré de l’État luxembourgeois. La nomination est communiquée à la Commission le 29 juillet. Simon fait son entrée au Luxembourg le 6 août29.

 

Dans ce contexte, les pouvoirs d’un État en voie de disparition lancent une dernière tentative en faveur d’une indépendance à tout prix. Une ébauche d'une lettre conservée aux archives de la Chambre, datée au 1er août et destinée à Adolf Hitler, exprime le souhait d’une existence indépendante du Luxembourg « dans le cadre du nouvel ordre européen »30. Le texte est suivi d’une liste de noms dactylographiés de députés, des membres de la Commission administrative et des conseillers d’État, mais aussi d’autres noms d’institutions ou de divers groupements, parfois ajoutés à la main. La Gestapo confisque le manifeste après que le Gauleiter a eu vent du projet, ce qui met un terme à la collecte des signatures31.

En tout cas, l’attitude des autorités luxembourgeoises a évolué. Si elles se référaient avant aux assurances du gouvernement allemand concernant l’intégrité du territoire, elles semblent entretemps accepter la nouvelle donne et requérir une existence autonome du Luxembourg, quelle que soit sa forme32.

 

Dès août 1940, la fin du drôle de régime démocratique est scellée. Le 19 août, l’administration allemande informe la Commission et le président de la Chambre qu’une convocation et une réunion du parlement ne peuvent avoir lieu qu’avec son autorisation préalable33. Quelques jours après, un décret du Chef der Zivilverwaltung, intitulé « L’ère de la démocratie est révolue » (« Das Zeitalter der Demokratie ist zu Ende ») dans la presse, interdit les partis politiques34. Le 23 octobre, la Chambre et le Conseil d’État sont officiellement abolis35. Wehrer est arrêté le jour suivant, la Commission administrative est supprimée le 23 décembre 194036.

Avec le recul, certains historiens se sont interrogés sur la suite au cas où la Grande-Duchesse serait revenue. Artuso émet des doutes quant à la survie du régime démocratique, même si le Luxembourg avait pu garder un minimum d’autonomie37. Paul Cerf imagine deux possibilités : « ou bien les Allemands gagnaient la guerre », alors la présence de la Grande-Duchesse n’aurait rien changé ; « ou bien les Allemands perdaient la guerre », et dans cette hypothèse, les vainqueurs n’auraient pas considéré le Luxembourg comme un pays allié38. Mais Cerf ajoute qu’« il n’y a cependant aucune raison de douter de leur bonne foi et de leur patriotisme »39. L’attitude des députés doit certes être nuancée et contextualisée, étant confrontés à une situation extrême. La sauvegarde de l’indépendance du pays est une grande préoccupation en ces mois fatidiques. Cependant, la majorité des députés, si pas tous, sont prêts à sacrifier le régime démocratique dont ils sont les représentants et à accepter la domination nazie sur l’Europe.

Une fois la Chambre des députés abolie, que se passe-t-il avec l’Hôtel de la Chambre sous la période d’occupation ? A quelles fins est-elle utilisée par les Allemands ? Des questions qui seront traitées dans le prochain article de notre série sur la Chambre pendant la Seconde Guerre mondiale.

Références

[1] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-035, Séance du 16 mai 1940, Lettre du Oberfeldkommandant Gullmann à Albert Wehrer (éventuellement une copie), 17 mai 1940.

[2] Albert Wehrer, La seconde guerre mondiale : la mission et l'activité politiques de la Commission administrative : Aide-mémoire sur les événements politiques de mai à octobre 1940 (Luxembourg : A. Wehrer, 1945), 18.

[3] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-037, Séance du 30 mai 1940, Rapport écrit à la main du comité secret du 30 mai 1940.

[4] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-043, Séance 11 juillet 1940, Rapport dactylographié du comité secret du 11 juillet 1940.

[5] Paul Cerf, De l'épuration au Grand-Duché de Luxembourg après la Seconde Guerre mondiale (Luxembourg : Saint-Paul, 1980), 103.

[6] Vincent Artuso, La « Question juive » au Luxembourg (1933-1941) : L'État luxembourgeois face aux persécutions antisémites nazies (Luxembourg : Université du Luxembourg, 2015), 109.

[7] ANLux, CdD-3199, Avis du Conseil d’État, 26 juin 1940.

[8] Résolution votée par la Chambre des députés, le 11 juillet 1940, conférant à la Commission administrative le droit de procéder aux nominations, démissions et mises à la retraite des magistrats, fonctionnaires et agents publicshttps://legilux.public.lu/eli/etat/leg/res/1940/07/11/n1/jo (dernier accès : 22 avril 2025).

[9] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-040, Séance du 20 juin 1940, Rapport écrit à la main du comité secret. L’arrêté n’est pas précisé, mais il s’agit probablement de celui autorisant la Commission administrative à consentir des avances (https://legilux.public.lu/eli/etat/leg/a/1940/05/30/n7/jo).

[10] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-039, Séance du 13 juin 1940, Propositions tendant à réduire les dépenses de l’État, sans date.

[11] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-039, Séance du 13 juin 1940, Propositions tendant à créer de nouvelles recettes fiscales, sans date.

[12] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-046, Projets de loi portant création de nouvelles ressources budgétaires et renforçant le contrôle en matière fiscale, Rapport de la Commission politique, 29 juillet 1940.

[13] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-040, Séance du 20 juin 1940, Rapport écrit à la main du comité secret du 20 juin 1940.

[14] Pour le sujet, voir aussi : Serge Hoffmann, « L’évacuation de la population civile luxembourgeoise après l’invasion allemande du 10 mai 1940 », in Le Luxembourg et le Troisième Reich : Un état des lieux = Luxemburg und das Dritte Reich: Eine Bestandsaufnahme (Sanem : Op der Lay, 2021), 148-160.

[15] Wehrer, Aide-mémoire, 19.

[16] Vincent Artuso, La collaboration au Luxembourg durant la Seconde Guerre mondiale (1940-1945) : Accommodation, adaptation, assimilation (Frankfurt am Main : Peter Lang, 2013), 72-73.

[17] Wehrer, Aide-mémoire, 19.

[18] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-040, Séance du 20 juin 1940, Rapport écrit à la main du comité secret du 20 juin 1940.

[19] Wehrer, Aide-mémoire, 19.

[20] Artuso, La collaboration au Luxembourg, 70.

[21] Artuso, La collaboration au Luxembourg, 70.

[22] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-044, Séance du 18 juillet 1940, PV dactylographié du comité secret, 18/07/1940.

[23] Wehrer, Aide-mémoire, 20.

[24] Pour plus d’informations sur Joachim von Ribbentrop, voir : https://www.deutsche-biographie.de/pnd118600192.html, dernier accès : 11 juin 2025.

[25] Artuso, La « Question juive », 105.

[26] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-044, Séance du 18 juillet 1940, Copie d’une motion adressée au gouvernement allemand, sans date.

[27] Artuso, La collaboration au Luxembourg, 77.

[28] Artuso, La « Question juive », 104 ; Paul Dostert, Luxemburg zwischen Selbstbehauptung und nationaler Selbstaufgabe: die deutsche Besatzungspolitik und die Volksdeutsche Bewegung 1940-1945 (Luxembourg : Saint-Paul, 1985), 54 ; Cerf, De l’épuration, 1980, 107.

[29] Artuso, La « Question juive », 110-111.

[30] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-046, Séance du 1er août 1940, Ébauche d’une lettre à Adolf Hitler, 1er août 1940.

[31] Cerf, De l’épuration, 95 ; Artuso, La collaboration au Luxembourg, 89-90.

[32] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-046, Séance du 1er août 1940, Ébauche d’une lettre à Adolf Hitler, 1er août 1940.

[33] Archives CHD, A-CHD-2104-P-1939-O-046, Séance du 1er août 1940, Lettre de Münzel à la Commission administrative et au président de la Chambre des députés, 19 août 1940.

[34] « Das Zeitalter der Demokratie ist zu Ende! », Luxemburger Wort, 24 août 1940.

[35] Artuso, « La collaboration étatique » in Le Luxembourg et le Troisième Reich : Un état des lieux = Luxemburg und das Dritte Reich: Eine Bestandsaufnahme (Sanem : Op der Lay, 2021), 207.

[36] https://ww2.lu/note/note-25-la-commission-administrative, dernier accès: 18 juin 2025.

[37] Artuso, La « Question juive », 110-111.

[38] Cerf, De l’épuration, 95.

[39] Cerf, De l’épuration, 95-96.