Quelles mesures pour faire avancer la politique climatique?

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Publié le 20.12.2023 à 18h17 Mis à jour le 08.01.2024 à 17h59

Les aides financières destinées à faciliter la transition écologique, un calendrier à définir pour la réalisation  des objectifs  du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) et une transition vers des investissements respectant davantage les objectifs climatiques – il s’agit de sujets abordés lors de l’échange de vues sur quatre motions ce mercredi 20 décembre 2023 en commission parlementaire.

photo ©Shutterstock_AlyoshinE

Les subventions qui doivent aider les ménages à financer les mesures vertes ont été prolongées jusque fin juin 2024. Mais que deviendront-elles par après ? C’est une des questions abordées lors de la réunion de la Commission de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité ce mercredi dans le cadre des discussions concernant quatre motions.

 

Une des motions demande entre autres des aides supplémentaires pour les ménages à revenu modeste. Certains députés de la majorité ont proposé d’analyser plutôt des pistes afin d’atteindre une répartition plus sociale du budget prévu. Le système devrait rester flexible afin de pouvoir allouer des aides de manière plus ciblée, dans les domaines où elles sont le plus nécessaires et sans que des rendements puissent être générés par l’accumulation d’aides. Une députée de l’opposition a souligné que les aides doivent rester attrayantes afin de motiver les ménages à participer dans la transition écologique. Elle a ajouté qu’une continuité devrait être atteinte dans le système d’allocation d’aides.

 

Suite aux doutes exprimés par certains députés, le Ministre de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité Serge Wilmes a tenu à souligner qu’il a été nécessaire dans une première phase de simplement prolonger les aides existantes afin de garantir une certaine prévisibilité aux ménages et aux entreprises. Et que même si une évaluation du système était prévue, l’objectif ne serait pas d’abroger les aides.

 

Un autre sujet discuté était celui du calendrier qu’il faudrait fixer, selon plusieurs députés de l’opposition, afin d’atteindre des objectifs relevant du plan national d’énergie ou de mettre à jour la stratégie nationale d’adaptation. Le Président de la Commission de l’Environnement Christophe Hansen (CSV) a proposé d’associer le Ministre de l’Énergie aux discussions, tout en voulant avancer rapidement.  

 

La place financière luxembourgeoise pourrait-elle réduire plus rapidement les investissements dans les énergies fossiles ? Quelles pourraient en être les conséquences et comment protéger au mieux la place financière ? Il s’agit de questions qui ont été soulevées en cours de discussion. Un député de l’opposition a par exemple proposé d’investir davantage dans les dernières technologies. Une autre députée a proposé une réunion jointe avec la Commission des Finances afin de faire une analyse plus détaillée du sujet.

 

Suite aux discussions, les auteurs des motions se sont dit d’accord pour adapter légèrement leurs motions avant qu’elles soient soumises au vote.

 

Début 2024, les membres de la commission parlementaire se pencheront sur l’objectif climatique 2040 de la Commission européenne qui devra être présenté par la Commission le 6 février 2024.