Réinsertion des ex-détenus

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Publié le 11.08.2022 à 16h36 Mis à jour le 11.08.2022 à 16h44

La Ministre de la Justice Sam Tanson et la Ministre de la Famille Corinne Cahen ont présenté le 27 octobre 2021 aux députés un projet-pilote porté par les deux Ministères qui consiste à mettre en place un programme pour personnes ex-détenues sans possibilité de logement à leur sortie de prison.

 

Concrètement, un agent de liaison assurera le suivi des personnes en question dans un objectif de réinsertion dans la société et de réduction de la précarité sociale. Si au début, il était question de créer des structures ad-hoc, cette idée a été finalement écartée en raison de risques de stigmatisation lié au fait que ces structures pourraient être vues comme une « prison après la prison ». Au lieu de cela, l’agent de liaison désigné effectuera une coordination structurée entre les différents acteurs existants (Croix-Rouge, Caritas, etc.) afin d’offrir une possibilité de logement d’urgence (max. 7 jours) et à moyen-terme (max. 6 mois) aux ex-détenus.

 

Les députés de la Commission de la Famille et de l'Intégration et de la Commission de la Justice se sont montrés favorables quant à l’instauration d’un tel programme de suivi, mais se sont néanmoins posé quelques questions en ce qui concerne la mise en œuvre. Un député de l’opposition s’est notamment demandé ce qu’il adviendrait des ex-détenus après le délai de 6 mois. Les ministres ont expliqué que l’agent de liaison constituerait une première aide dans la réinsertion des ex-détenus. Après 6 mois, les personnes en question pourraient profiter des programmes déjà existants des acteurs du terrain.

 

Un député de la majorité s’est demandé combien de personnes sont susceptibles de profiter de ce programme. Selon les estimations des Ministres, quelque 50 à 80 par an pourront en bénéficier. Un député de l’opposition était d’avis que ce programme ne pourrait porter ses fruits que si les agents de liaison ne doivent pas faire le suivi de plusieurs dizaines d’ex-détenus à la fois. 

 

Un autre député a souhaité savoir de quelle manière le projet-pilote sera encadré. Les ministres ont expliqué qu’une série d’indicateurs serviront à évaluer l’efficacité du programme. Le Président de la Commission de la Justice Charles Margue a proposé d’effectuer un suivi en commission parlementaire et un échange de vues dès que les premiers résultats seraient disponibles.