3 questions à la rapportrice du budget 2024

Interview
Publié le 06.03.2024 à 16h52 Mis à jour le 08.03.2024 à 09h11

Diane Adehm est rapportrice du projet de loi sur le budget 2024. Entretien après le dépôt officiel du budget à la Chambre des Députés avec la députée CSV qui souhaite mettre l'accent budgétaire sur le thème de la place financière luxembourgeoise.

  1. 00:02:48

    Diane Adehm, Députée

 

Quels sont les objectifs de ce budget ?

 

C’est un budget de transition car il couvre huit mois de l’année 2024. Nous avons voté les douzièmes provisoires en décembre pour couvrir les quatre premiers mois.

 

Ce budget contient encore beaucoup d’éléments qui viennent du Gouvernement précédent. Le Ministre des Finances est malgré tout parvenu à y insuffler de nouveaux accents. Je pense notamment à l’adaptation du barème d’imposition de quatre tranches indiciaires. C’est une mesure qui coûtera à l’État 480 millions d’euros cette année.

 

Il y a un ensemble de mesures pour le logement qui seront présentées à la Chambre des Députés dans les semaines à venir pour redynamiser le secteur mais aussi pour soutenir les gens lorsqu’ils achètent un objet ou qu’ils souhaitent construire. Il y a aussi une adaptation du « Bëllegen Akt ».

 

Il y a donc un ensemble de mesures qui montrent que le Ministre des Finances a réussi, malgré le fait qu’il s’agit d’un budget de transition, à y mettre des accents spécifiques.

 

En quoi consiste votre rôle de rapportrice du budget ?

 

Diane Adehm : Mon travail va commencer dès cette après-midi par une Commission des Finances lors de laquelle nous allons mener un échange avec le Ministre des Finances auquel des questions concrètes pourront être posées par tous les membres de la Commission. Vendredi, nous commencerons à recevoir certaines administrations : Administration des contributions directes, douanes, enregistrement… Nous verrons également le STATEC et la Banque centrale, pour ne nommer qu’eux.

 

Et en tant que rapportrice je mènerai en plus des entrevues avec les chambres professionnelles. Cette année je souhaite mettre l’accent sur la place financière. J’ai l’intention de rencontrer dans la mesure du possible l’ABBL ou encore Luxembourg for Finance afin de faire avec eux un état des lieux de la place financière mais aussi pour savoir quels sont les défis qu’ils perçoivent pour l’avenir, ce dont ils pourraient avoir besoin et, tout simplement, pour voir ce que représente aujourd’hui la place pour l’économie du Luxembourg.

 

Le texte peut-il évoluer avant le vote en avril ?

 

Diane Adehm : Je pense que les grandes lignes resteront les mêmes. Le budget prévoit un déficit, mais à mes yeux c’est un budget qui devrait pouvoir convenir à tout le monde, majorité comme opposition, même si nous savons quels sont les résultats d’usage lors du vote du budget à la Chambre des Députés.