Le point sur les différentes situations politiques francophones

Article
Publié le 30.01.2024 à 14h59 Mis à jour le 30.01.2024 à 15h08

La section du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a convoqué les membres du Bureau de l’APF à Bruxelles du 26 au 27 janvier 2024. Mars Di Bartolomeo est, en tant que trésorier, également membre du Bureau. Il s’agit d’un rendez-vous annuel, lors duquel le député luxembourgeois présente son projet de budget pour l’année à venir. Il a notamment insisté sur la pertinence, la nécessité et les résultats des missions de diplomatie parlementaire, ceci dans la perspective de s’impliquer dans des démarches de médiation politique internationale.

©PFWB - M. Mars Di Bartolomeo lors de son intervention sur le budget de l’APF

Une situation financière saine

Comme à l’accoutumé, il revient au trésorier de présenter les comptes sains qui permettent à l’Assemblée d’envisager « l’avenir avec sérénité et amition ». Mars Di Bartolomeo a tenu à souligner le support financier que peuvent apporter les sections sous forme de détachement de fonctionnaires. La Chambre des Députés a pour la première fois envoyé une agente à Paris pour une durée déterminée afin d’ épauler le secrétariat général. Pour ce qui est du budget, celui-ci est à la fois « ambitieux et réaliste ». En effet, les enjeux géopolitiques ont rendu nécessaire l’intensification ponctuelle des activités relevant de la diplomatie parlementaire.

Le Gabon – une exception ?

L’Assemblée est actuellement en train de revoir de fond en comble ses mécanismes de vigilance démocratiques, c’est-à-dire les outils dont disposent les parlementaires pour réagir aux diverses situations de crise à travers le monde francophone. A cet égard, Mars Di Bartolomeo a insisté sur le fait que pour bien réagir, l’assemblée devrait se doter d’une certaine flexibilité. Or toute « flexibilité présuppose une veille permanente ». Actuellement, l’APF compte un total de sept sections suspendues : Syrie, Mali, Tchad, Guinée, Tunisie, Burkina Faso, Haïti. Le Gabon, dernier État d’Afrique subsaharienne a avoir connu un coup d’État le 30 août 2023, ne figure pas parmi cette liste. En effet, à la suite de deux missions sur le terrain, l’APF préfère accompagner la transition gabonaise, alors que ses autorités ne sont pas reconnues par les instances géopolitiques régionales telles que la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Par rapport à cette situation, l’élu du Luxembourg a insisté sur le caractère transitoire du pays d’Afrique centrale. Il a d’ailleurs souligné l’importance de respecter l’implémentation du calendrier de la transition avec la tenue d’élections en août 2025. D’autres messages à retenir de son intervention on été la non-légitimation de la junte au pouvoir ainsi que l’importance de la trajectoire démocratique et pacifique du pays.

 

Les membres du Bureau ont encore renvoyé pour examen les demandes d’adhésion de l’Angola, de Chypre et de la Pondichéry, ainsi que la demande de changement de statut pour la section andorrane, à la commission politique. Un corpus législatif sur les changements climatiques a aussi été présenté. Il s’agit d’un recueil de lois et de bonnes pratiques, servant de sources d’inspiration aux États membres de l’espace francophone. Finalement, les parlementaires ont tenu un débat sur la thématique « Résister aux ingérences hostiles dans les démocraties francophones ».