Une politique de coopération durable

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Publié le 28.03.2022 à 02h00 Mis à jour le 18.08.2022 à 13h51

Le climat et l’énergie dans le domaine de la politique de coopération luxembourgeoise ont été thématisés ce lundi 28 mars en commission parlementaire. A la demande du député Paul Galles (CSV), plusieurs ministres ont présenté les différents aspects de l’action gouvernementale aux députés de la Commission des Affaires étrangères et européennes, de la Coopération, de l'Immigration et de l'Asile et de la Commission de l'Environnement, du Climat, de l'Energie et de l'Aménagement du territoire.

Une politique de coopération axée sur le climat et l’énergie

L’environnement et le changement climatique jouent un rôle majeur dans la définition de la politique de coopération, a d’emblée expliqué le Ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire Franz Fayot. Plusieurs projets ont déjà été réalisés ou sont en cours de réalisation dans le domaine de l’approvisionnement en énergie avec des énergies renouvelables. Le ministre a cité l’exemple du Programme indicatif de coopération (PIC) avec le Cap-Vert qui est avant tout axé sur le climat et l’énergie. Ainsi, des parcs photovoltaïques ont été installés au Cap-Vert pour approvisionner le pays en électricité verte. Un centre de formation a également été mis en place afin de former des techniciens à la maintenance de ces installations et plusieurs start-ups sont actives dans le domaine de la photovoltaïque, a ajouté le ministre.

 

D’autres projets font partie de l’action gouvernementale, notamment un programme de récupération de terres dégradées au Burkina Faso ou encore l’assainissement de l’eau et l’accès à celle-ci au Niger, notamment grâce à des pompes qui fonctionnent avec l’énergie solaire.

 

Financement de projets à vocation climatique

La Ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable Carole Dieschbourg a quant à elle donné quelques chiffres clés aux députés quant à la stratégie luxembourgeoise pour le Financement climatique international. Quelque 120 millions d’euros seront alloués au total entre 2021 et 2025 à différents projets sous forme de dons, garanties et capital. L’objectif majeur de ce programme consiste à aider les pays en voie de développement à accroître leur capacité à faire face aux effets du changement climatique. Des objectifs de réduction des émissions des gaz à effet de serre plus ambitieux ainsi qu’un recentrage des flux financiers vers des projets résilients aux changements climatiques font également partie de ce programme.

 

La ministre a par la suite donné quelques exemples de projets multilatéraux au sein desquels le Luxembourg est actif :

  • La « Luxembourg-EIB Climate Finance Platform », qui est une initiative conjointe du Luxembourg et de la Banque européenne d’investissement qui vise à mobiliser et à soutenir l’investissement en faveur de la lutte contre les changements climatiques à l’échelon international, en mettant l’accent sur l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets
  • L’ « International Climate Finance Accelerator Luxembourg », qui est un partenariat public-privé offrant son support à des gestionnaires de fonds d’investissement naissants et innovateurs souhaitant investir dans des projets efficaces avec un impact mesurable dans la lutte contre le changement climatique
  • La contribution du Luxembourg à la Banque Mondiale, notamment par le biais de l’initiative « ESMAP Clean Cookstoves » visant à distribuer des foyers de cuisson propres et à haut rendement dans les pays en voie de développement

 

Développement d’alternatives énergétiques

Le Ministre de l'Énergie Claude Turmes est pour sa part revenu sur les différents partenariats au sein desquels le Luxembourg s'est engagé. Des mécanismes de coopération permettraient aux Etats membres de l’Union européenne de transférer des quantités d’énergie renouvelable d’un pays à l’autre et le Luxembourg a été le premier Etat membre en 2017 à signer deux accords de transfert avec la Lituanie et l’Estonie. Les trois pays du BENELUX se sont par ailleurs récemment engagés à analyser et préparer la réalisation d’un gazier transfrontalier dédié à l’hydrogène renouvelable et ses dérivés, a expliqué le ministre.

 

D’autres projets, tels que la « North Seas Energy Cooperation » dont l’objectif est de coordonner et de faciliter le déploiement rentable des énergies renouvelables dans la Mer du Nord ainsi que le projet d’île énergétique au Danemark composé d’un grand parc éolien, font également partie du champ d’action du ministère de Claude Turmes.

Retour sur la coopération luxembourgeoise

Le Ministre de la Coopération et de l’action humanitaire Franz Fayot a fait le point ce lundi en commission parlementaire sur la coopération luxembourgeoise au niveau international.

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