La fréquentation des institutions de l’éducation non-formelle
Combien de temps les enfants restent-ils en général à la crèche ou à la maison relais ? A quelle hauteur est-ce que l’État contribue aux coûts de l’encadrement des enfants dans une institution ? Il s’agit de quelques-unes des questions traitées lors d’une commission jointe (Éducation, Famille, Pétitions) ce mardi 18 avril en présence des ministres de l’Éducation et de la Famille. Les députés ont pris connaissance de statistiques qu’ils avaient revendiquées dans le cadre des débats publics des pétitions 2512 « Elterengeld amplaz vun institutionellen Ariichtungen » et 2061 « Ënnerstëtzung fir d'Elteren deenen hier Kanner NET an eng Maison relais ginn ».
Ces dernières années, les enfants ayant moins d’un an passent moins de temps au sein d’une institution de l’éducation non-formelle. En moyenne, plus de 60% des enfants de moins d’un an sont inscrits auprès d’une crèche conventionnée pour moins de six heures par jour. En ce qui concerne les enfants de moins de quatre ans, il peut être constaté que le temps d’encadrement reste en moyenne stable ces dernières années. En période scolaire, les enfants entre quatre et douze ans sont en moyenne inscrits pour moins de quinze heures par semaine auprès d’une maison relais conventionnée. La gratuité des maisons relais n’a jusqu’à présent pas mené à une augmentation conséquente de la fréquentation. Il s’agit de quelques conclusions présentées aux députés par le Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse Claude Meisch.
L'impact de la réforme du congé parental et le coût de l'encadrement d'un enfant dans une institution de l'éducation non-formelle
Le Ministre a aussi affirmé que la réforme du congé parental de 2016 montre un certain effet. Les petits enfants sont inscrits plus tard auprès d’une crèche qu’il ne l’étaient encore il y a quelques années. De plus, le taux de recours au chèque-service accueil des enfants âgés de moins d’un an s’élève seulement encore à environ 20%.
Lors du débat de la pétition 2512 « Elterengeld amplaz vun institutionellen Ariichtungen » le 23 mars dernier, une des questions soulevées par les députés était de savoir combien coûte l'éducation non-formelle pour un enfant au sein d'une institution. Selon les explications du Ministre de l’Éducation, la contribution financière de l’État seul s’élevait à quelque 667 euros par mois dans une institution conventionnée en 2022. Ce montant est cependant à nuancer par rapport au régime applicable et car il ne comprend par exemple pas les contributions financières éventuelles des communes.
Lors des discussions, les députés se sont notamment intéressés aux différences entre les institutions conventionnées et non-conventionnées concernant entre autres les inscriptions et l’assurance qualité. Le Ministre a expliqué qu’il n’y a pas toujours un équilibre entre les inscriptions auprès des crèches conventionnées et des crèches privées. Des inscriptions plus élevées auprès des crèches privées pourraient notamment être constatées pour les plus jeunes enfants. Les critères de qualité généraux imposés par le Ministère seraient les mêmes pour les deux types d’institutions. Suite à la question d’un député au sujet de l’organisation et du fonctionnement des crèches privées Claude Meisch a aussi confirmé que le Ministère mène des échanges avec la fédération luxembourgeoise des crèches privées (Fédération luxembourgeoise des Services d'éducation d'accueil pour enfants – FELSEA) concernant bon nombre de sujets tels que les conditions d’inscription et les coûts de l’encadrement des enfants. Une autre question d’une députée concernait encore les options des parents qui travaillent à des horaires alternés. Selon les explications du Ministre une piste pourrait être le recours aux assistants parentaux. Le Ministère vise d’ailleurs à faciliter davantage le travail de ceux-ci.
Proposer un congé d’éducation aux parents pour qu’ils puissent consacrer une partie de leur temps à l’éducation de leurs enfants tout en garantissant une éducation de qualité dans les crèches et le
La durée maximale du congé parental à plein temps pourrait être revue à la hausse si un tel besoin était constaté.