343 millions d’euros pour la santé en 2023

Article
Publié le 15.11.2022 à 11h56 Mis à jour le 15.11.2022 à 11h56

Une nouvelle enveloppe pour indemniser les gardes dans les hôpitaux, le financement du virage ambulatoire ou encore la lutte contre la toxicomanie - la Ministre de la Santé Paulette Lenert a présenté ce mardi les dépenses prioritaires pour l’année à venir aux députés. En 2023, des dépenses du Ministère de la Santé atteignent un total de 343 millions d’euros, soit 1,31 % du budget total.

 

Les discussions sur l’indemnisation des gardes et des astreintes des médecins dans les centres hospitaliers et établissements spécialisés ont désormais une retombée dans le budget 2023 : L’impact est chiffré à 25 millions d’euros. Ce montant pourrait cependant être revu à la hausse, a expliqué la Ministre de la Santé Paulette Lenert aux députés de la Commission de la Santé ce mardi 15 novembre. Dans ce contexte, la Ministre a renvoyé à la convention entre les hôpitaux et le Ministère de la Santé, sur laquelle les acteurs devraient se mettre d’accord après un premier accord de principe. Ces coûts sont directement repris dans le budget de la Santé et non pas celui de la Caisse nationale de Santé, a précisé Paulette Lenert.

 

Dans sa présentation aux députés, la Ministre a accentué les efforts à réaliser dans la lutte contre la criminalité liée aux stupéfiants. L’année prochaine, la création d'environ 30 postes est prévue. En 2024, d’autres postes devraient s’y ajouter. Les dépenses dans ce domaine progressent en continu : Un montant de 34 millions d’euros est prévu pour 2023. Il devrait atteindre 51 millions d’euros en 2026.

 

Les dépenses liées à la pandémie en baisse continue

D’autres points soulevés pendant la réunion de la commission parlementaire concernent l’alimentation du fonds spécial des investissements hospitaliers budgétisé à hauteur de 50 millions d’euros ou encore le virage ambulatoire chiffré à 500.000 euros. En raison de certains imprévus ce montant pourrait augmenter, selon la Ministre de la Santé. Un crédit non-limitatif est par ailleurs prévu par le budget. Une députée de la majorité a voulu savoir si le Ministère prévoyait une limite financière en vue d’un projet de loi à venir pour concrétiser le virage ambulatoire.

 

Les députés se sont également intéressés aux coûts liés à la digitalisation, à la couverture universelle, au cannabis médical et aux indemnités octroyées aux étudiants en médecine pendant leurs stages effectués au Luxembourg. En ce qui concerne les maladies contagieuses, les montants alloués sont en chute : alors que le budget 2021 prévoyait 100,6 millions d’euros surtout pour la lutte contre la pandémie, seulement 13 millions d’euros sont prévus pour 2023. Les dépenses prévues pour les années à venir confirment cette baisse : 12,5 millions d’euros sont prévus pour 2024 et 500.000 euros pour 2026. Ceci s’explique par l’apaisement de la crise sanitaire.

Un Directeur adjoint opérationnel et technique pour la Direction de la Santé

 

Les députés ont également brièvement discuté du projet de loi (8026) qui prévoit un changement au niveau de la terminologie pour le poste du Directeur adjoint médical et technique de la Direction de la Santé. Comme l’a expliqué le Directeur de la Santé Jean-Claude Schmit aux membres de la Commission, le recrutement pour ce poste pose problème vu que deux conditions doivent être remplies : Le candidat doit avoir la nationalité luxembourgeoise et disposer d’un agrément pour exercer en tant que médecin. En remplaçant le terme « médical » par « opérationnel », d’autres professions de santé pourraient candidater pour le poste.

 

Cécile Hemmen (LSAP) a été nommée rapportrice du projet de loi.