En 2022 les interventions pour violence domestique ont augmenté de 7,2%

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Publié le 15.06.2023 à 11h00 Mis à jour le 15.06.2023 à 17h07

En 2022, 983 interventions policières ont concerné des cas de violence domestique. Ces interventions ont mené à 246 expulsions du domicile. Les membres de la Commission de l'Égalité entre les femmes et les hommes ont assisté à la présentation du rapport annuel 2022 sur la violence domestique ce 15 juin 2023.

La violence domestique couvre majoritairement la violence relationnelle de couple, a expliqué la Ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Taina Bofferding. Il y a lieu de constater qu’en 2022 les expulsions du domicile autorisées par le Parquet ont été en légère diminution par rapport à l’année 2021. Une députée a voulu savoir comment cette évolution pouvait être expliquée, considérant que le nombre des interventions policières en matière de violence domestique ont été en augmentation. Le Parquet aurait-il éventuellement adopté une appréciation moins stricte des infractions constatées par rapport aux années précédentes ? La Ministre a expliqué que l’analyse des cas de violence se fait toujours selon les mêmes critères. Or, une intervention policière en matière de violence domestique ne donne pas systématiquement lieu à une expulsion, notamment pour des cas dans lesquels les indices sont insuffisants.

Vers une meilleure prise en charge des auteurs de violence

 

Une des recommandations formulées dans le rapport sur la violence domestique de l’année 2022 porte sur l’amélioration de la prise en charge des auteurs de la violence. Certains députés se sont dans ce contexte renseignés sur l’encadrement des auteurs de violence récidivistes. Un député s’est notamment montré inquiet du fait que 56% des récidivistes ne se sont pas présentés aux rendez-vous d’assistance qui leur ont été proposés. La Ministre a expliqué que la loi ne prévoit aucune sanction pour ceux qui ne se présentent pas auprès du service prenant en charge les auteurs de violence domestique, hormis un rapport qui est communiqué au Parquet. Une piste pour améliorer la prise en charge des récidives pourrait être de permettre aux criminologues et statisticiens d’avoir libre accès aux statistiques et aux dossiers de violence domestique et de conduire une analyse scientifique des différents cas de récidive.

 

Le rapport annuel sur la violence domestique est rédigé par le Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence.