Les grands projets d’infrastructure du Fonds du rail et du Fonds Belval

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Publié le 28.03.2024 à 16h36 Mis à jour le 16.04.2024 à 19h11

Les députés ont pris connaissance des projets d’infrastructure des CFL et du Fonds Belval. Afin de pouvoir lancer des études pour ces constructions ou rénovations, les députés doivent donner leur feu vert.

Les CFL prévoient la construction d'un Centre national du patrimoine ferroviaire. © CFL

Après la présentation des grands projets d’infrastructure de l’Administration des Bâtiments publics et de l’Administration des Ponts et Chaussées, c’était le tour des CFL et du Fonds Belval de présenter ce jeudi matin en commission parlementaire leurs grands projets d’infrastructure dont le coût est estimé entre 10 et 60 millions d’euros. Pour les projets de construction qui dépassent le seuil des 60 millions d’euros, une loi spéciale de financement est nécessaire.

Les grands projets des CFL sont les suivants :

  1. Remplacement des dispatchers GSM-R : renouvellement des équipements de communication via le réseau de téléphonie mobile ferroviaire GSM-R à des opérateurs (centrale gestion du trafic, etc.) par les équipements de dernière génération.

  2. Pôle d’échange multimodal de la Gare de Hollerich : réalisation d’une nouvelle gare périphérique à Hollerich.

  3. Construction d’un nouveau bâtiment pour le BMS (Building Management System) à Luxembourg-Hollerich.

  4. Gare de Wasserbillig : construction d’un nouveau bâtiment pour le poste directeur avec son équipement en installations de génie technique et accueillant des salles des opérateurs, locaux techniques et bureaux.

  5. Construction du Centre national du patrimoine ferroviaire

  6. Gare de Pétange : Construction d’un bâtiment pour le nouveau poste directeur avec son équipement en installations de génie technique (ventilation, climatisation, installations sanitaires et électriques) et accueillant notamment salle des opérateurs, locaux techniques, bureaux, salle de séjour et salle de formation

  7. Gare de Pétange : Déplacement et mise en souterrain de lignes à haute tension existantes surplombant le site de l’ancien triage de Pétange

  8. Ligne de Pétange à Esch/Alzette : renouvellement des installations de traction électrique

  9. Gare de Bettembourg : Construction d’un bâtiment P&R (environ 1000 places) à la gare de Bettembourg avec accès direct vers les quais via la passerelle existante.

  10. Gare de Bettembourg : Réaménagement et mise en conformité du passage souterrain pour piétons reliant la rue de la Gare à la route de Mondorf

  11. Gare de Dudelange-Usines : Modernisation et mise en conformité des infrastructures ferroviaires

  12. Ligne de Bettembourg à Volmerange-les-Mines : suppression de plusieurs passages à niveau à Dudelange et modernisation de l’arrêt ferroviaire de Dudelange-Ville

  13. Ligne de Luxembourg à Troisvierges : suppression du passage à niveau 13 à Dommeldange par un passage souterrain pour piétons et cyclistes

 

Les grands projets du Fonds Belval sont les suivants :

  1. La construction de deux centres de compétences en psychopédagogie spécialisée à côté d’une école européenne agréée. L’estimation budgétaire s’élève à 39,5 millions d’euros.

  2. Les Aménagements urbains phase 2 sur la terrasse des Hauts Fourneaux. Les coûts sont estimés à 50,9 millions d’euros.

  3. L’extension et le réaménagement de la Rockhal. Le budget est estimé à 35 millions d’euros.

Revision des seuils à fixer dans le cadre des grands projets d’infrastructure

Les membres de la Commission de la Mobilité ont avancé une proposition visant à ajuster à la hausse le seuil applicable à la procédure des grands projets d’infrastructure. Chaque année, le gouvernement saisit la Chambre d’une liste de projets prioritaires à construire par l’Etat, dont le coût est compris entre 10 et 60 millions d’euros. Pour ces projets, la Chambre doit donner son accord de principe en votant une motion lors d’une séance publique.

 

Les députés proposent d’augmenter le seuil actuel de 10 millions d’euros à 30 millions d’euros. Cette proposition découle de la situation économique actuelle et de l’augmentation constante des prix, notamment dans le secteur de la construction. Ils soulignent que si le seuil n’est pas ajusté pour refléter l’évolution économique du pays, le nombre de projets nécessitant l’approbation de la Chambre des Députés augmentera considérablement. C’est la raison pour laquelle il est proposé de porter ce seuil à 30 millions d’euros.

 

Néanmoins, les projets dont le coût est inférieur de 30 millions d’euros continueront à être présentés et examinés en commission parlementaire. Toutefois, les députés ne devraient plus donner leur approbation par le biais d’une motion lors d’une séance publique. Ainsi, bien que ces projets continueront d'être soumis à un examen parlementaire, le processus d'approbation sera simplifié, évitant ainsi les débats en séance publique pour des projets de moindre importance financière.