Une coopération d’instruction militaire avec la Suisse
La Ministre de la Défense Yuriko Backes a présenté aux députés de la Commission de la Défense le projet de loi 8484. Le texte doit entériner un accord établi entre le Gouvernement du Luxembourg et le Conseil fédéral suisse.
Il prévoit une collaboration en matière d’instruction militaire qui couvre les domaines tels que la formation militaire, la cybersécurité et le développement de technologies émergentes.

C’est un accord qui prévoit « une certaine flexibilité » pour l’inclusion d’activités qui ne figurent pas dans le texte initial, tout en respectant le principe de neutralité stricte de la Suisse. Voilà la nature du projet de loi présenté ce mercredi 1er octobre aux députés.
Parmi les formes de collaboration prévues entre militaires suisses et luxembourgeois, des exercices communs, l’utilisation de simulateurs et de cyber-plateformes ou encore le développement des capacités dans les domaines de la guerre électronique et de la cyberdéfense. En réponse aux questions des députés, un membre de l’Armée présent à la réunion a affirmé que le Luxembourg pouvait par exemple beaucoup apprendre de la Suisse en ce qui concerne les déploiements dans des zones de basse température.
La Suisse collabore déjà depuis plusieurs années avec le Luxembourg et a déjà conclu des accords similaires à celui qui a été présenté avec des pays comme la Belgique, la France et l’Allemagne.
Le député André Bauler a été nommé rapporteur du Projet de loi. L’accord doit s'appliquer pour une durée indéterminée.
Consultation des députés au sujet de trois missions auxquelles participe le Luxembourg
Lors de la même réunion de Commission, les députés ont été consultés au sujet du prolongement ou de modifications de missions auxquelles participe l’Armée luxembourgeoise afin d'obtenir leur aval. Il s’agit :
- De la EUMAM Mozambique (EU Military Assistance Mission in Mozambique) avec un prolongement jusqu’au 30 juin 2028 ;
- D'un EU Battlegroup (EU BG) ;
- Des Forward Land Forces (FLF) en Roumanie et en Lituanie, avec une augmentation du nombre maximum de personnes que le Luxembourg peut déployer, afin notamment de mieux pouvoir répondre aux demandes ad hoc de ses partenaires (France, Belgique).
La Ministre de la Défense a encore une fois affirmé souhaiter, comme cela avait été demandé par les députés lors d’une précédente réunion, qu’un bilan des différentes missions auxquelles participe le Luxembourg soit fait prochainement en Commission de la Défense.
