Des questions aux acteurs impliqués dans la gestion et le financement du « Large Scale Testing »
La gestion et le financement du projet « Large scale testing » en pleine pandémie Covid-19 par les représentants du Ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur et du Luxembourg Institute of Health (LIH) ont été au cœur des discussions en commission parlementaire ce lundi 16 juin 2025.

Les députés ont interrogé les différents acteurs sur des points soulevés dans un rapport de la Cour des comptes qui avait analysé le financement des trois phases du « Large Scale Testing », chiffré à 134 millions d’euros au total.
Les questions des députés ont surtout porté sur la gestion d’un tel « projet à risque » et « innovateur » dans l’urgence, sur son attribution à un seul laboratoire, sur certains manquements constatés concernant le respect des règles concernant les marchés publics ainsi que sur la gestion du projet et le suivi de l’orientation du projet par les décideurs. Le rôle du projet pour la santé publique et les liens entre le « testing » et le « tracingؘ » - pour retracer des contacts des personnes testés positives au Covid-19 - ont également évoqués.
Une discussion sur la légitimité scientifique de la démarche
Au cours de l’échange de vues, les représentants du ministère et du LIH ont affirmé qu’ils « procéderaient à nouveau de la même manière » si la situation se représentait. Dans ce contexte, ils ont évoqué les renseignements scientifiques qu’a apporté le « Large Scale testing » concernant la gestion d’un virus à ce stade inconnu et qui se propageait également par des personnes asymptomatiques.
Quid de la légitimité scientifique de la démarche ? Les députés ont interrogé leurs interlocuteurs sur d’éventuels conflits d’intérêt entre les différents acteurs impliqués dans la démarche scientifique qui a accompagné le « Large Scale testing » et qui s’est retrouvé dans différentes publications scientifiques par la suite.
Quelles leçons tirer de la gestion du « Large Scale testing » ?
Voici une autre question que les députés ont soulevée en vue de la rédaction d’un rapport sur leur suivi. Un des renseignements pour les représentants du Ministère de la Recherche est l’importance d’un plan qui permet de gérer différents scénarios de crise en impliquant des chercheurs. Un tel mécanisme devrait être clairement prévu dans les plans de résilience en cours d’élaboration.
Dans deux semaines, les députés poursuivront les entretiens avec des représentants de la direction de la Santé.
Les deux députées membres de la commission Stéphanie Weydert (CSV) et Sam Tanson (déi gréng) sont co-rapportrices.