Des pistes pour remédier à la pénurie du personnel pédiatrique

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Publié le 27.03.2023 à 13h55 Mis à jour le 27.03.2023 à 18h32

La pénurie du personnel à la maternité du Centre Hospitalier du Nord (Chdn) est-elle  maitrisée ? Et qu’en est-il de la prise en charge des urgences pédiatriques au Nord du pays ? Ces questions ont entre autres intéressées les députés de plusieurs commissions (Éducation, Santé et Pétitions) ce lundi 27 mars lors d’une réunion de suivi concernant les actions qui ont été prises suite au débat public de la pétition 2301 « Pour une maternité et une pédiatrie d'urgence ouverte 24h/24h au Nord du Luxembourg ».

 

Les services de la maternité et la prise en charge des urgences pédiatriques au Centre Hospitalier du Nord (Chdn) sont assurés. En ce qui concerne les urgences pédiatriques, le Chdn collabore désormais avec le Centre Hospitalier du Luxembourg (CHL). Les équipes du CHL peuvent être consultées par téléconsultation afin de déterminer si une urgence doit être transférée au CHL. Par ailleurs, certains membres du personnel du Chdn ont suivi des formations spécifiques. Le Chdn a de cette façon aussi un anesthésiste pédiatrique à sa disposition, c’est ce qui est ressorti des explications de la Ministre de la Santé Paulette Lenert.

 

Tant au Centre Hospitalier du Nord qu’au Centre Hospitalier Emile Mayrisch au Sud, une garde de pédiatres ambulatoires a été mise en place dans le cadre d’un projet pilote. Une initiative qui dépasse les exigences du cadre légal au vu de la taille des deux hôpitaux, a continué la Ministre.

 

Rappelons que la maternité au Centre Hospitalier du Nord (Chdn) avait dû arrêter ses activités pendant deux mois en 2022 en raison d’une pénurie de personnel spécialisé. Une situation qui avait motivé le pétitionnaire Steve Schmitz à déposer une pétition (2301) revendiquant une maternité et une pédiatrie d'urgence ouverte 24h/24h au Nord du Luxembourg. Celle-ci avait été débattue le 21 septembre 2022 en présence de la Ministre de la Santé Paulette Lenert.

 

Rémunérer les stages obligatoires, analyser les coopérations

 

Un des constats majeurs dressés suite au débat public de la pétition 2301 était que les professions de santé devraient à nouveau être rendues plus attrayantes afin de remédier progressivement à la pénurie de personnel dans le domaine, y inclus celui de la médecine pédiatrique. Lors des discussions avec les députés ce lundi, Paulette Lenert a souligné que la campagne healtcareers.lu a été lancée à cet effet au cours de l’automne dernier.

 

Des solutions sont aussi élaborées dans le domaine de l’enseignement supérieur. Des représentants du Ministère afférent ont notamment référé aux quatre bacheliers d’infirmiers spécialisés qui viennent d’être lancés à l’Université du Luxembourg et qui ouvrent de nouvelles perspectives aux détenteurs d’un brevet de technicien supérieur infirmier. Certains députés ont voulu savoir si le fait de rémunérer les professionnels de santé en formation pourrait davantage motiver les jeunes à entamer des études dans le domine. Les représentants du Ministère de l’Enseignement supérieur ont rappelé que le projet de loi 8079, actuellement à l’étude en commission parlementaire, vise entre autres à introduire une rémunération des stages obligatoires dans le cadre des études de base des médecins et des infirmiers. Les étudiants qui font des études spécialisées reçoivent d’ores et déjà une rémunération du Ministère de la Santé lors de leurs stages, a ajouté la Ministre de la Santé.

 

Les députés se sont aussi renseignés sur différentes opportunités de coopération, comme celle entre généralistes et pédiatres afin d’assurer une prise en charge plus efficiente des différents types d’urgences malgré la pénurie actuelle, ou celle entre hôpitaux et maisons médicales. La Ministre de la Santé avait en effet expliqué que deux tiers des patients qui se présentent dans les urgences pourraient aussi être soignés dans un autre cadre. Elle a confirmé que le Ministère de la Santé est en train d’analyser ces pistes.

Une nouvelle base légale pour les professions de la santé

Dans la suite d’un arrêt de la cour constitutionnelle, l’activité des 24 professions de santé requiert une nouvelle base légale.

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