La délinquance juvénile voit-elle une augmentation conséquente?

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Publié le 20.10.2022 à 08h56 Mis à jour le 20.10.2022 à 08h56

Les défis en matière de délinquance juvénile ainsi que des pistes d’action éventuelles y relatives étaient à l’ordre du jour d’une commission jointe (Justice, Éducation nationale et Sécurité intérieure) en présence des ministres Sam Tanson (Justice), Claude Meisch (Éducation nationale) et Henri Kox (Sécurité intérieure), ce 19 octobre 2022.

Commission jointe (Justice, Éducation nationale et Sécurité intérieure) en présence des ministres Sam Tanson, Claude Meisch et Henri Kox

Un nombre important de cas de délinquance juvénile se seraient faits remarquer dans la presse ces derniers mois. Cela constitue une situation préoccupante, postule la sensibilité politique ADR, qui a demandé une réunion jointe à ce sujet en présence des ministres compétents.

 

Les ministres Sam Tanson (Justice), Claude Meisch (Éducation nationale) et Henri Kox (Sécurité inérieure) ont assuré qu’il avait déjà été réagi sur le terrain et que le développement de solutions supplémentaires était en cours. Des représentants du ministère public et de la Police Grand-Ducale (Service de la protection de la jeunesse) ont de plus donné des exemples concrets de solutions et de défis relevant de leurs domaines d’intervention.

 

Il aurait par exemple été rappelé récemment aux écoles du pays qu’il est essentiel qu’elles signalent les cas de violence entre jeunes qui se sont produits au sein des établissements aux autorités compétentes. Le Service de la protection de la jeunesse de la Police Grand-Ducale aurait par ailleurs mené plusieurs enquêtes sur des cas signalés. Une des difficultés résiderait notamment souvent dans le fait que les victimes n’osent pas s’exprimer.

 

S’il est vrai que le nombre de cas de violence signalés a augmenté, il faut aussi tenir compte du fait que la population a augmenté et que les gens ont été motivés à signaler tous les cas observés, souligne un représentant du ministère public. Si l'on compare les cas qui ont effectivement été retenus comme délit, on constaterait ainsi que leur nombre reste stable ces dernières années.

 

Les députés se sont encore intéressés à la gestion des fichiers de délinquance juvénile ainsi qu’aux délits de bandes de jeunes organisées. Des thématiques qui seront, selon le Président de la Commission de la Justice Charles Margue, reprises à l’occasion de futures réunions de commission. Il a été signalé également que le sujet de la délinquance juvénile sera discuté dans le cadre de l’instruction parlementaire des projets de loi 7991, 7992 et 7994.