Comment s’explique la progression des cas de délinquance ?

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Publié le 20.04.2023 à 19h54 Mis à jour le 20.04.2023 à 19h54

Les statistiques policières de l’année 2022 ont été analysées ce jeudi 20 avril par les députés de la Commission de la Sécurité intérieure en présence du Ministre Henri Kox et du Directeur central Police administrative.

© police.lu

 

En 2022, 37 864 affaires ont été enregistrées et 54 552 infractions ont été constatées dans le cadre de celles-ci. Par rapport à l’année 2021, le nombre d’affaires a augmenté d’environ 25% et celui des infractions de 27%. Selon le Directeur central Police administrative la fin des restrictions liées à la crise sanitaire a eu un impact sur l’augmentation de certains méfaits tels que les cambriolages et les vols à la tire (« pickpocket »). Les gens seraient notamment à nouveau plus disposés à se déplacer dans des lieux publics. La catégorie d’affaires qui connaît l’augmentation de cas la plus conséquente est celle des vols simples avec 3 536 cas de plus qu’en 2021. Dans 44% des vols simples enregistrés, il s’agit de vols d’essence. Ceux-ci sont susceptibles d’être influencés par l’inflation, a expliqué le Directeur central Police administrative. Toujours en ce qui concerne les vols simples, la possibilité de les déclarer en ligne par le biais de l’e-commissariat semble avoir un impact sur la progression des cas déclarés. Avec 2 390 cas supplémentaires en 2022 (par rapport à 2021), les escroqueries ou tromperies enregistrent aussi une hausse importante de cas déclarés. Ceci s’explique notamment par le fait que les activités ont davantage basculé vers la cybercriminalité.

 

Selon les explications du Directeur central Police administrative, la progression des cas de délinquance enregistrés en 2022 se compose surtout des augmentations de cas dans les catégories des vols simples, des escroqueries ou tromperies, des cambriolages dans des maisons habitées, des destructions et des vols à la tire.

 

Il faudrait être conscient du fait que les statistiques de la Police prennent aussi en compte par exemple les infractions survenues au Luxembourg et déclarées par des non-résidents (notamment des frontaliers et touristes). Ou aussi des incidents survenus à l’étranger que des résidents ont signalés au Grand-Duché.

 

Lors des discussions en commission une députée s’est notamment intéressée à la prévalence des drogues purement synthétiques qui n’apparaissent pas parmi les quantités de drogues reprises dans les statistiques publiées par la Police. Les drogues purement synthétiques ne figureraient presque jamais parmi les drogues confisquées au Grand-Duché, a expliqué le Directeur central Police administrative. Une autre question portait sur les infractions liées à la traite des êtres humains. Ces informations seront encore mises à disposition des députés. Elles ne figurent pas dans les statistiques présentées étant donné qu’elles relèvent exclusivement du domaine de la police judiciaire.